DIG/ Le « mano à mano » judiciaire se poursuit entre l’Etat gabonais et l’homme d’affaires franco-italien Guido Santullo.
Deux semaines après ses révélations fracassantes à la Une de l’hebdomadaire Jeune Afrique sur son intention de sasir les biens immobiliers de l’Etat et les recettes pétrolières transitant dans les banques françaises, le gouvernement, piqué au vif, a décidé de contre-attaquer.
Une escouade des services de la contre-ingérence, plus connu sous le nom de B2, ont effectué, le mercredi 31 mai 2017 vers 12h, une descente musclée au siège du groupe Sericom Gabon situé au boulevard Triomphal au lieu dit des « Tours jumelles », sans mandat de perquisition, affirment certains employés.
Flanqués d’huissiers de Justice, les agents auraient saisi plusieurs documents et des ordinateurs.
L’État conteste toujours devoir à Guido Santullo la somme de 350 milliards FCFA et l’accuse d’avoir outrancièrement surfacturé les marchés publics qu’il a réalisés.
Afin de ne pas s’acquitter de la dette réclamée par l’homme d’affaires, le gouvernement aurait choisi d’utiliser l’impôt pour l’y contraindre.
Le fisc lui réclamerait une somme plus ou moins équivalente au montant des marchés impayés que le groupe Sericom dit avoir exécutés et livrés.
D’une valeur de 75 milliards de francs, les Tours jumelles feraient parti du patrimoine de l’homme d’affaires convoité par l’Etat.