DIG/ Malgré les pressions diverses, le gouvernement gabonais compte aller jusqu’au bout dans sa volonté d’interdire, à compter de 2029, l’exportation brute de manganèse au profit de sa transformation locale.
Pour marquer cette ferme volonté, le Vice-président de la République a présidé, le 16 juillet 2025, la première réunion de la Commission interministérielle de suivi du projet intégré de transformation locale des minerais
À l’initiative du Ministère des Mines et des Ressources Géologiques, cette rencontre a réuni plusieurs membres du Gouvernement autour de ce projet stratégique.
Le Ministre Gilles Nembe a présenté les enjeux, la portée de ce projet, les exigences techniques, et son caractère transversal.
Tour à tour, les différents ministres présents ont exprimé leur engagement à œuvrer de manière concertée pour atteindre l’objectif fixé par le Président de la République : faire du Gabon un pays de transformation locale du manganèse à l’horizon 2029.
« Par cette réunion fondatrice, la dynamique enclenchée confirme le rôle moteur des sectoriels dans la mise en œuvre de cette ambition nationale, soutenue par une cohésion gouvernementale sans précédent », s’est réjoui le ministre.
Il faut savoir que 80 % du manganèse produit au Gabon est acheminé vers des usines de transformation installées hors du pays.
Le reste des 20 % est transformé au Gabon via le Complexe mettalurgique de Moanda (C2M) et le Complexe industriel de Moanda (CIM).
Selon le ministère des Mines, les unités d’Eramet ne tournent plus au maximum de leurs capacités.
En 2024, seulement 18 000 tonnes de silico-manganèse ont été exportées, soit moins 1/3 des capacités réelles d’Eramet Comilog.