DIG/ Selon les informations d’Africa Intelligence, le général Brice Clotaire Oligui Nguema s’est entretenu avec l’ambassadeur de France à Libreville, Alexis Lamek, et le chef de poste de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE).
Il aurait, indique le média, garanti l’intégrité physique d’Ali Bongo et son attachement au statut d’ancien président.
A ses interlocuteurs français, il aurait tenu à assurer que la situation en cours au Gabon n’avait rien à voir avec le putsch mené le 26 juillet par le général Abdourrahmane Tchiani au Niger.
Le président de la Transition aurait insisté sur sa volonté de poursuivre le partenariat avec Paris en rappelant que c’est le président déchu qui a, peu à peu, tourné le dos à la France en rejoignant le Commonwealth.
A Paris, le président Emmanuel Macron aurait convoqué un conseil de défense, le jeudi 31 août, tout particulièrement consacré au Gabon.
La situation à Libreville y a été appréhendée de manière pragmatique et sans hostilité diplomatique à l’égard du putsch, soutient le média en ligne.
Au regard de la relation qui s’était distendue avec Ali Bongo, Paris estime avoir eu les garanties économiques et sécuritaires nécessaires quant à ses intérêts dans le pays pour ne pas rompre sa coopération.
Les services français auraient également apprécié que leurs homologues gabonais soient pour la plupart maintenus en fonction. Les caciques du renseignement ont ainsi basculé sans difficulté du côté du général Oligui Nguema.
Le puissant centre d’interception et d’écoute de la présidence gabonaise, Silam, mis en place par la France du temps d’Omar Bongo dans les années 1980, n’aurait pas cessé son activité.
Son responsable français, Jean-Charles Solon, n’aurait aucunement été inquiété et son retour en France, initialement prévu après ces élections, serait retardé afin d’assurer une continuité, affirme le média en ligne.
(Source : Africa Intelligence)