DIG/ A l’instar de la Société gabonaise des Transports (Sogatra), la Compagnie nationale de navigation intérieure et internationale (CNNII) est au bord de la faillite, après seulement 7 ans d’existence (2013)
Les conclusions de la revue des comptes des exercices antérieurs initiée en 2020 et confiée au Cabinet KPMG a mis en évidence des problèmes techniques et financiers presqu’insurmontables : Une accumulation continue de pertes financières depuis la création de la compagnie ; une situation de quasi faillite caractérisée par des fonds propres négatifs de l’entreprise (l’entreprise a mangé son capital) ; une absence de mécanismes comptables de renouvellement des équipements de production (navires, logistique, mobilier) ; une masse salariale ayant augmenté de 250% entre 2013 et 2018 et représentant 76% du chiffre d’affaires ; et des coûts d’exploitation élevés en raison de charges locatives excessives de bateaux et de matériel logistique.
A l’exception d’une barge non motorisée, l’ensemble de sa flotte composée de 8 navires est immobilisée, obsolète et rivée à quai à Port-Gentil.
L’unique navire exploité par cette compagnie est une location. Le reste de la navigation sur cette branche d’activité est contrôlé par des compagnies privées.
« La forte masse salariale, l’insurmontable retard de reversement des cotisations sociales, l’accumulation des pertes financières, les coûts d’exploitation élevés en raison des charges locatives des navires des insuffisances techniques, sont autant des problèmes qui font que la CNNII navigue en eaux troubles. Il est de ce fait plus qu’urgent que cette société d’Etat se dote des outils nécessaires à la production de richesse pour garantir sa survie », indique son directeur général.