DIG/ L’ETAT gabonais et le groupe Sericom sont, depuis le 11 février 2019, devant le tribunal arbitral de Paris dans le cadre du lourd contentieux commercial opposant les deux parties depuis des années.
En effet, ce feuilleton judiciaire est en instruction depuis deux ans, malgré le décès, le 27 août 2018 en Suisse, de son P-DG Guido Santullo.
Adjudicataire de plusieurs marchés publics pour une valeur de 700 milliards de francs, le groupe Sericom réclame à l’Etat gabonais 400 milliards de francs (paiement du reliquat plus les intérêts).
Quant à l’Etat gabonais, il accuse l’homme d’affaires franco-italien de corruption d’agents publics pour l’obtention illégale de marchés publics, d’escroquerie en bande organisée et de blanchiment d’argent. Des infractions et des crimes financiers pour lesquels le Gabon espère obtenir la condamnation de la partie adverse, afin qu’il puisse avoir gain de cause en étant rétabli dans ses droits et en obtenant réparation.
Dans le cadre de cette affaire, l’Etat gabonais est défendu par le cabinet CGA et Linkater, alors que le groupe Sericom a pour conseil Ana Atala.
Des témoins seront appelés à la barre pour être entendus sur les faits. Notamment de l’ancien membre du gouvernement Séraphin Moundounga, coté groupe Sericom.
Il faut savoir que l’entrepreneur en BTP (bâtiment et travaux publics) Guido Santullo a réalisé plusieurs grandes œuvres au Gabon, pays dans lequel il s’est implanté en 2010.
En effet, c’est son groupe Sericom qui a, entre autres, construit le pont sur la Banio, dans la province de la Nyanga, bitumé les tronçons Tchibanga-Mayumba et Mouila-Ndendé.
C’est également ce groupe qui a procédé à la réfection du pont de Kango, à la construction de deux tours à Libreville et du centre d’instruction de Mandilou, près de Fougamou.