DIG/ Plutôt que d’avoir produit un effet salvateur auprès des opérateurs économiques, l’annonce de la baisse de 40 % de ses services aux aconiers, consignataires et transitaires a davantage convaincu les organisations nationales de protection des droits des consommateurs, des marges exhorbitantes dont se « tapait » la Société des terminaux des conteneurs du Gabon (STCG), filiale du groupe français Bolloré.
Fort de ce constat, L’Association Jeunesse Sans Frontières (A.J.S.F), S.O.S Consommateurs et Time, assistées par Maître Bhongo-Mavoungou, souhaitent, aujourd’hui, la résiliation de la convention passée en 2007 entre l’Etat gabonais et le groupe français de Logistique Bolloré.
Selon ces ONG, ce partenariat s’avèrerait plus bénéfique pour le groupe Bolloré que pour le Gabon.
« Il y a deux semaines Régis Immongault, le ministre de l’Economie, de la Promotion des investissements et de la Prospective effectuait une visite des marchés de la capitale gabonaise pour s’enquérir de la mise en application de l’accord passé en 2012 entre l’Etat gabonais et les acteurs du secteur du commerce. A cette occasion, il a constaté que malgré les mesures prises pour réduire les prix de denrées de première nécessité, celle-ci n’étaient pas pour autant respectées », souligne S.O.S consommateurs.
Pour ces trois ONG, il ne fait aucun doute que le Groupe Bolloré soit la source du problème puisque c’est à elle qu’incombe la tache de la logistique dans les ports.
A cet effet, ils exigent l’annulation de cette convention puisqu’elle prive l’Etat gabonais de la gestion de ses ports qui constituent des éléments stratégiques dans le développement économique du pays.
« Cette convention est un scandale dans la mesure où elle offre à Bolloré le monopole de la gestion de nos ports. C’est à cause de ce monopole que les prix de première nécessité atteignent des proportions déraisonnables. Ce monopole fait en sorte également que le Gabonais ne puisse pas vivre décemment. C’est la raison pour laquelle avec le groupe d’ONG, nous avons décidé de saisir les juridictions nationales pour obtenir la résiliation de cette convention qui ne relève pas du pouvoir législatif nationale« , a martelé maitre Bhongo Mavoungou.
Selon ce dernier, il est clair que cette convention n’est en aucun cas légale dans la mesure où il n’y a eu aucun appel d’offre préalable et que cette convention n’a pas fait l’objet d’une approbation de la part de l’Assemblée nationale, comme le prévoit la loi dans le cadre d’un monopole.