DIG/ Malgré le plafonnement de plus d’une centaine de produits alimentaires de première nécessité, les prix ne cessent de flamber à Libreville et à l’intérieur du pays.
Pour le ministère de l’Economie et de la Prospective, cette situation paradoxale est la conjonction de plusieurs facteurs, ayant trait à la fois à l’environnement international et au contexte domestique. Lesquels contribuent à expliquer cette situation.
Il s’agit notamment, soutiennent les experts de ce département, de l’augmentation du prix du carburant jusqu’au début du 2ème semestre( ce qui a par ailleurs renchéri le coût du transport ) ; la hausse des cours mondiaux des céréales (riz et blé) ; la sortie progressive de certains produits du système de blocage des prix en vigueur depuis plusieurs années (farine et sucre) ; la sortie de certains produits du système d’exonération des droits de douane et de TVA, suite à la révision du mécanisme de lutte contre la vie chère ; la mise en place du pont bascule à Ndjolé limitant la charge des camions à 30 tonnes ; ou encore, la baisse de l’offre de certains produits tels que les légumes ou les tubercules.
Quelles solutions ?
« Pour atténuer ces tensions inflationnistes, j’ai instruit à la Direction générale de la Concurrence de revisiter, avec les opérateurs économiques concernés, les structures des prix de certains produits locaux (ciment, poisson local, viande fraiche, manioc, huile d’Olam…) et de normaliser, après analyse, les circuits de distribution de certains produits (poisson, pain, etc.).
Cependant, il est essentiel de retenir que pour lutter efficacement et durablement contre la vie chère, il faut augmenter structurellement l’offre locale des produits en encourageant la concurrence et en mettant en œuvre des grands projets sectoriels, notamment dans le domaine agricole.
Dans cette optique, les moyens de la Direction générale de la Concurrence et de la Consommation seront renforcés afin de lui permettre d’exercer une meilleure surveillance des marchés et de mieux lutter contre les pratiques anticoncurrentielles, en insistant particulièrement sur la pratique d’affiche des prix et l’utilisation des poids et mesures.
Pour finir sur cette problématique, il me parait opportun d’indiquer que le programme de lutte contre la vie chère doit être repensé pour permettre un ciblage plus pertinent et plus efficace en faveur des populations les plus vulnérables », a indiqué le ministre de l’Economie, Jean-Marie Ogandaga, au cours d’un entretien avec notre confrère de L’Union.