DIG/ Le Gabon n’est pas encore entré dans le scénario catastrophe de l’endettement.
D’après l’analyse de viabilité de la dette (AVD) par les services du FMI, la dette publique du Gabon estimée à 6824 milliards de francs (à fin 2020) reste « viable, mais les risques sont considérables et se sont amplifiés dernièrement, comme en témoigne l’accumulation récente d’arriérés ».
« En l’absence de chocs défavorables ou de dérapages, la consolidation budgétaire envisagée sera suffisante pour placer la dette sur une trajectoire résolument descendante.
Toutefois, les besoins de financement et le service de la dette resteront élevés à moyen terme, ce qui limitera la marge de manœuvre budgétaire et mettra en évidence les risques de refinancement », indique le Fonds.
Aujourd’hui la dette publique du Gabon représente 77,4 % du PIB (contre 59,8 % en 2019).
« Dans le scénario de référence, la dette publique tombera à environ 56,7 % du PIB d’ici à 2026, sous l’effet de l’ajustement budgétaire en cours et d’une stratégie d’emprunt prudente.
Les tests de résistance indiquent que le niveau de la dette publique reste soutenable dans les scénarios de chocs standards.
Néanmoins, les tensions sur la liquidité sont considérables, le service de la dette représentant une part importante des recettes.
Des arriérés extérieurs subsistent. En ce qui concerne l’avenir, il existe des risques significatifs liés au profil de la dette, notamment la grande part que représentent la dette envers des non-résidents et la dette en monnaies étrangères.
Il sera essentiel d’établir des antécédents en matière de règlement à temps des obligations au titre du service de la dette, de prendre des mesures préventives pour atténuer les risques de refinancement des euroobligations et d’adopter une stratégie crédible de gestion de la dette à moyen terme pour relever les défis posés par des besoins de financement élevés », prévient le Fonds.