DIG/ Soupçonné d’intelligence avec le Hezbollah, l’homme d’affaire libano-gabonais Hassan Jaber, arrêté le 7 septembre 2019 à Addis-Abeba puis libéré le 15 septembre avant de regagner Libreville, a-t-il bénéficié de l’intervention de la diplomatie gabonaise ?
Selon le ministre gabonais des Affaires étrangères, Alain Claude Bilie By Nze, les autorités gabonaises n’ont exercé aucun pression auprès du gouvernement éthiopien pour la libération de l’homme d’affaire d’origine libanaise, qui voyageait avec son passeport… gabonais.
« Nous avons demandé à notre ambassadeur à Addis-Abeba de faire jouer la protection consulaire due à tout citoyen gabonais. Il est rentré à Libreville. Nous allons nous-mêmes mener une enquête pour savoir ce qui lui est reproché exactement. Pour l’instant, aucun dossier comportant des éléments de preuves le mettant en cause n’est parvenu aux autorités gabonaises », a expliqué Alain Claude Bilie By Nze, sur les ondes de RFI.
Selon des sites d’informations israéliens, Hassan Jaber avait été arrêté en raison de « ses liens avec le Hezbollah ». Des allégations que dément son frère Imad Jaber, président de la communauté libanaise au Gabon.
« D’après les informations que l’on a pu obtenir de lui, ce sont les agents du Mossad [services secrets israéliens] qui l’ont interrogé. Ce qui est sûr et certain, c’est que si mon frère avait des relations ou bien finançait le Hezbollah, je ne pense pas que le Hezbollah allait le laisser voyager et les agents qui l’ont interrogé n’allaient pas le laisser partir », a t-il indiqué.
(Source : RFI)