Affaire Karpowership : Un contrat de 1000 milliards et une prise de contrôle totale de la SEEG par les turcs

DIG/ L’affaire Karpowership dévoile chaque jour des révélations fracassantes sur la conduite scandaleuse de ce dossier par des membres du gouvernement de la transition.

D’après les informations du quotidien L’Union, la signature du contrat entre l’Etat et le groupe turc Karpowership pourrait avoir des conséquences désastreuses pour les finances du pays, et pire pourrait même entraîner la prise de contrôle totale de la SEEG par les turcs.

En effet, le contrat signé en mai 2024 stipulait que la SEEG fournisse le fioul nécessaire pour faire fonctionner les navires flottants de la compagnie turque. Soit une facture mensuelle de 13 milliards de francs.

Plus surprenant, le contrat liant les deux parties qui s’étale sur 5 ans, engage la partie gabonaise à débourser la somme de 1000 milliards de F CFA pour investir dans la construction de nouveaux barrages hydroélectriques et le renouvellement des équipements électriques.

Pire, d’après les termes du contrat, au bout de deux mois d’impayés de la SEEG, celle-ci devient la propriété de Karpowership ainsi que ses revenus au Gabon.

« Dans la vente forcée de Karpowership, ils ont une période d’à peu près 7 mois où ils sont censés tourner au fioul lourd. Et cette période de 7 mois au fioul lourd coûte à la SEEG près de 13 milliards de F CFA par mois.

Financièrement, c’est pour cette raison que la SEEG a dit aux turcs qu’ils ne peuvent pas donner de lettres crédits et finir le bouclage financier.

Donc à ce stade, le contrat aurait déjà dû être arrêté parce que Karpowership et la SEEG sont bien conscients qu’ils n’auront pas le soutien financier qu’ils ont besoin », indique un informateur cité par le quotidien L’Union.

Le ministre des Comptes publics et de la Dette (Charles M’Ba) et l’ex-ministre de l’Economie et des Participations (Mays Mouissi) auraient été, indique t-on, « contraint de signer ce contrat ».

Mais par qui ? Un acte juridique qui engendre aujourd’hui de nombreuses conséquences désastreuses, souligne le quotidien pro-gouvernemenale.

« Un patriote ne peut pas signer un contrat de cette envergure qui engage la souveraineté d’un pays… » indique une source proche du dossier.

(Source : L’Union)

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La Redaction

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