Affaire Léon Nzouba : Le rétropédalage de Guido Santullo !

DIG/ L’Homme d’affaires Guido Santullo dissimulerait-il finalement des rapports plus étroits avec le ministre de la Santé, au point de se dédire de ses révélations tonitruantes faites, il y a quelques mois dans la presse privée gabonaise ? Ou bien l’annonce de l’ouverture de deux enquêtes par le parquet de Libreville l’aurait contraint à changer de stratégie ?

Au début du mois d’avril, le président du Groupe Sericom-Santullo agé de 81 ans, ulcéré du fait du non règlement de la dette de l’Etat gabonais (300 milliards de francs selon ses estimations), affirmait, dans une interview accordée à l’hebdomadaire Echos du nord  le 24 avril 2017 en France, avoir offert une somme de 50 millions de FCFA et du marbre au ministre de la Santé, Léon Nzouba.

« J’ai effectivement donné, lors des élections législatives organisées le 17 décembre 2011 au Gabon, 50 millions de francs CFA et une très importante quantité de marbre à un ministre qui est l’ami personnel du président de la République et actuellement membre du gouvernement. Voilà la vérité !», avait-il confié également à l’hebdomadaire la Loupe dans sa parution du 11 avril 2017.

Mais dans un article paru le 15 mai 2017 à la Une de l’hebdomadaire panafricain Jeune Afrique, le président du groupe Sericom-Santullo BTP a fait une volte-face remarquable en battant en brèche toutes ces précédentes déclarations, révélant n’avoir offert aucun centime à une autorité gabonaise si ce n’est sa bonne table !

« Des journalistes ont prétendu que j’avais offert 50 millions de FCFA, mais aussi du marbre au ministre de la Santé. C’est faux. Je n’ai jamais donné le moindre centime à personne », a-t-il confié t-il à l’hebdomadaire panafricain.

Et quant il s’agit de faire état des rapports qu’il entretenait avec les ministres gabonais, il rappelle les mêmes propos confiés à l’hebdomadaire Echos du Nord : « Le président m’a demandé, les yeux dans les yeux, si j’avais corrompu des ministres ? Je lui ai dit non ».

Toutefois, l’homme d’affaires franco-italien reconnait avoir mis ses « deux Falcon 900 » à la disposition de l’ancien ministre des infrastructures Magloire Ngambia (actuellement en prison) pour un déplacement dans la sous-région.

 Dorian Bissielou Mbouala

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La Redaction

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