DIG/ Alors que Paris a signé un accord d’entraide judiciaire avec le Gabon sur le dossier Santullo, la Suisse enquête aussi sur l’ex-roi du BTP.
Reconnu compétent il y a un mois pour enquêter sur les avoirs suisses de l’homme d’affaires Guido Santullo, décédé en 2018, le canton de Genève partage toutes les informations qu’il recueille avec le Gabon, rapporte La Lettre du Continent.
C’est la conséquence d’une décision prononcée le 6 mars dernier par la chambre pénale de recours genevoise, qui stipule cependant que le Gabon ne peut pas utiliser les informations communiquées par la Suisse dans les procédures ouvertes à Libreville contre l’ex-patron du groupe Sericom.
Ces investigations font suite à une plainte déposée à Genève au nom du Gabon par l’ex-bâtonnier Marc Bonnant, le 7 février 2018.
Cette plainte, qui accuse Guido Santullo de « corruption d’agent public étranger et blanchiment d’argent », avait entraîné, le 27 avril suivant, l’ouverture d’une instruction à Genève et le séquestre de plusieurs des comptes de l’homme d’affaires.
Certains de ces comptes avaient fait l’objet d’un signalement par des banques avant le dépôt de la plainte. En tout, pas moins de six procédures issues de signalements ont été jointes par le canton de Genève.
Arguant que les comptes bloqués faisaient partie de la succession de l’ex-roi du BTP, sa veuve, Karen Santullo, et ses quatre enfants ont vainement demandé qu’ils soient libérés. La famille a toujours nié avoir effectué le moindre versement à des fonctionnaires gabonais.
(Source : La Lettre du Continent)