DIG/ Le Ministre d’Etat à la Justice, Edgard Anicet Mboumbou Miyakou, a transmis, la semaine dernière, à Paris, à la directrice du parquet national financier de France (PNF), Eliane Houlette, une demande d’entraide judiciaire dans l’affaire qui oppose l’Etat gabonais aux différentes sociétés de l’homme d’affaire Guido Santullo, rapporte le quotidien L’Union.
La démarche de M. Mboumbou Miyakou fait suite à une première plainte déposée le 14 mai 2018 par l’agence judiciaire de l’Etat gabonais.
Le Gabon accuserait le groupe Santullo Sericom de corruption active d’agents publics étrangers, pour l’obtention illégale de marchés publics, d’escroquerie en bande organisée et de blanchiment d’argent.
Une source proche du dossier évoque onze marchés estimes à un peu plus de 380 milliards de francs, que l’homme d’affaires franco-italien aurait remportés dans le pays, en échange des faveurs envers des fonctionnaires gabonais (billets d’avions, séjour à l’étranger, construction de résidence, versement en numéraires…)
Par ailleurs, le gouvernement gabonais accuserait également le groupe Santullo Sericom d’avoir utilisé un établissement de microcrédit gabonais, pour rapatrier ses fonds en France, où plusieurs comptes sont domiciliés, notamment au crédit du nord.
Le dispositif aurait consiste à faire exécuter les ordres de virement au bénéfice du groupe Santullo Sericom en Europe par l’ établissement de microcrédit fondé par Jean-Claude Kenmengui « Epargne et développement Gabon » (EDG), et qui disposait d’un compte à l’union gabonaises de banque (UGB).