CHRH, MONP, Biométrie : Les explications alambiquées de Madeleine Berre

DIG/ Les dernières mesures prises lors du conseil des ministres du 29 mars 2019 concernant notamment – la Contribution de solidarité sur les hauts revenus (CSRH), la réduction de 50 % de la main d’œuvre non permanente (MONP) et le prochain recensement biométrique des agents de l’État-ont provoqué une vague de contestation et d’incompréhension chez les agents publics et plus largement dans l’opinion nationale.

Face à ce tollé, la ministre de la Fonction publique, Madeleine Berre, s’est résolue à expliquer les raisons de ces décisions importantes.

CSHR* Pour ce qui est de la Contribution de solidarité sur les hauts revenus (CSRH), la ministre a rappelé que sont assujettis à la CSHR toute personne émargeant au budget de l’État et percevant une rémunération mensuelle brute supérieure ou égale à 650 000 Francs CFA. Les taux de prélèvement de la CSRH se répartissent en effet comme suit : 650 000 FCFA – 1 500 000 FCFA (5%) ; 1 500 001 FCFA – 2 000 000 FCFA (10%) ; 2 000 001 FCFA – et plus (15%).

« Cette contribution de solidarité permettra l’orientation des financements vers la modernisation des écoles, des établissements de santé, mais également des conditions de travail et d’emploi des agents publics de l’État », a indiqué Madeleine Berre.

Recensement* Concernant le recensement des agents publics, la ministre a précisé que cette opération vise une meilleure gestion du capital humain de l’État.

« En effet, ayant constaté le taux d’absentéisme élevé au sein de l’administration publique, il parait indispensable pour le gouvernement de mettre en place un mécanisme qui permettra d’avoir des données claires sur l’employabilité des agents publics, leur rendement et leurs conditions de travail, en vue de les rendre plus productifs », a souligné Madeleine Berre.

MONP* S’agissant de la mesure de suppression de 50% de la Main d’oeuvre non permanente (MONP), le ministre de la Fonction publique a indiqué qu’elle permettra d’identifier entre autres : Les personnes en abandon de leur poste de travail ; Les personnes touchées d’incapacité ; Les personnes dont le rendement n’est pas avéré ; Les personnes touchées par l’âge de la retraite, fixée à 55 ans pour la MONP ; et les personnes employées dans des services en inadéquation avec leur formation ou leur profil.

« Les objectifs de cette réforme restent surtout une opportunité, qui permettra au gouvernement d’examiner, notamment : L’externalisation de certains services ; La reconversion et formation des agents répondant aux exigences de performance de l’administration ; L’amélioration de la gouvernance de la gestion de nos ressources humaines en corrélation avec les besoins réels de chaque administration ; Et l’adoption d’un régime juridique adéquat prenant en compte cette catégorie d’agent », a expliqué la ministre de la Fonction publique.

 

 

 

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La Redaction

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