DIG/ Afin d’exprimer leur ras-le-bol, les employés de la Société d’aconage et de transport maritime (Satram) ont assiégé, le 31 mai 2018, le tribunal de Port-Gentil, puis finalement le 1er juin, le gouvernorat de l’Ogooué-Maritime, pour exiger la libération de Me Edo Rufin Dubernard.
Face à cette situation alarmante, le ministre du Travail, Arnaud Calixte Engandji Alandji, a effectué, le 2 juin 2018 à Port-Gentil, une mission pour tenter de dénouer cette crise.
Au cours de cette visite, le membre du gouvernement a confié à ses interlocuteurs qu’un nouvel administrateur judiciaire sera bientôt désigné. Puis, il a présenté à ces derniers un protocole d’accord déjà établi et sur lequel les employés de société ont été invités à apposer leur signature.
Mais les employés ont refusé de signer, arguant que les choses ne sont pas du tout claires, et qu’ils ne veulent que Me Edo Rufin Dubernard comme administrateur judiciaire. Ils déplorent, en outre, que les raisons évidentes et concrètes sur l’arrestation du syndic Edo ne leur ont pas été données.
C’est donc déçu que Arnaud Calixte Engandji est retourné à Libreville, tout en promettant de revenir vers ses interlocuteurs après avoir fait un compte rendu de la situation à qui de droit.
Néanmoinst, les employés de Satram ont libéré l’entrée du gouvernorat de Port-Gentil, seul point positif obtenu par le membre du gouvernement.
Noter que cette visite du ministre du Travail dans la capitale économique fait suite à l’interpellation, le 30 mai dernier par le B2 à Port-Gentil, du syndic en charge du redressement judiciaire du groupe Satram-EGCA, Me Edo Rufin Dubernard, pour escroquerie en bande organisée dans un litige foncier opposant l’Etat gabonaise et la société Wood Africa.
Brice Gotoa
