DIG/ L’onde de choc créée par la réquisition musclée de la SEEG par l’Etat a laissé croire dans l’opinion nationale et internationale une sorte de « vendetta » contre les entreprises françaises.
C’est dans ce contexte de méfiance mutuelle faite d’amalgames en tout genre que le ministre de l’Economie, Régis Immongault, s’est entretenu, le 7 mars 2018 à son cabinet, avec une délégation d’investisseurs français conduite par le président des Conseillers du commerce extérieur de la France (CCEF), Didier Lespinas.
Cette réunion à laquelle prenait par la ministre de la Promotion des investissements privés, du Commerce et de l’Industrie, Madeleine Berre, avait pour objectif de discuter avec les opérateurs économiques français sur l’environnement des affaires au Gabon. Mais surtout de faire le point sur le dossier Veolia et plus largement de l »avenir de la coopération économique entre les deux pays.
« Cette réunion était en rapport avec le contexte économique un petit peu particulier qui a prévalu ces derniers temps. Notamment avec l’opération de réquisition de Veolia qui a entraîné pas mal de bruit dans la presse, et qui n’était d’ailleurs pas toujours fondé. Nous avons également abordé les arriérés de l’Etat, les petits dysfonctionnements qu’on peut remarquer dans le cadre de nos activités quotidiennes », a indiqué Didier Lespinas.
Selon le président du CCEF, les relations économiques entre la France et le Gabon demeurent excellentes. Et elles ne changeront pas de sitôt car, estime t-il, la France est un partenaire majeur du Gabon sur le plan économique.
Pour le gouvernement, le dossier Veolia ne devrait en aucun cas être confondu comme étant une affaire impactant l’intégralité des entreprises françaises. Le dossier avait un narratif qui lui était propre suite au contrat signé avec l’Etat gabonais en 1997.
« C’était pour nous l’occasion de faire le point sur l’actualité économique et financière du pays et de repréciser les choses. D’abord, ce que fait le gouvernement pour permettre aux opérateurs économiques d’ être des partenaires crédibles dans le cadre du plan de relace économique. Ensuite, a été également l’occasion de repréciser les choses dans le sens où les relations entre l’Etat gabonais et Veolia ne concernent pas tous les opérateurs économiques », a déclaré Régis Immongault.
Brice Gotoa