DIG/ Au terme de quatre mois d’expectative sans issue marquée par l’indifférence manifeste des pouvoirs publics et de la Direction générale, les agents de l’Agence gabonaise de presse ont choisi de poursuivre leur mouvement d’humeur lancé depuis le mois d’octobre 2016, souligne le délégué du personnel, Eric Ulrich M’badibuck, au sortir d’une assemblée générale tenue le 29 mai 2017 au siège de l’agence Batterie IV.
A l’origine de ce énième coup de gueule : la nonchalance du directeur général qui se montre désintéressé, pour débloquer les 28 millions de fcfa devant servir au paiement du mois d’octobre, dénonce le délégué du personnel.
« Ici, il y a des agents fonctionnaires qui perçoivent leurs soldes normalement, puis les agents contractuels qui forment le gros lot des 90 agents que compte l’AGP. Depuis huit mois, ces agents avec un contrat privé ne perçoivent pas leurs salaires. Vous imaginez un peu la situation à Libreville et à l’intérieur du pays. C’est compliqué, il ya des bailleurs qui ont confisqué les affaires des uns et des autres. Il y aussi des malades qui ne parviennent pas se soigner. Sans oublier les collaborateurs que nous perdons », s’est-il insurgé.
Le gestionnaire des ressources humaines de l’AGP reconnait l’incapacité de l’agence de presse à supporter actuellement les charges salariales qui s’élèvent à près de 30 millions de fcfa par mois, avec environ de 200 millions de fcfa de budget annuel.
Afin de contraindre la direction générale à agir au plus vite, les employés ont séquestré le parc automobile des responsables – en dégonflant les pneus des véhicules.
Dorian Bissielou Mbouala
