DIG/ Le blocage dans l’application des accords de partenariat économique entre l’Union européenne et les pays africains s’est inévitablement invité, le 24 mars 2017 au siège du Médef, dans les échanges entre l’exécutif gabonais et le patronat français.
La ministre de la Promotion des investissements privés, du Commerce, du Tourisme et de l’Industrie, Madelaine Berre a, une nouvelle fois, clarifié la position du Gabon sur cette question.
« Le Gabon n’adhérera pas à l’accord préliminaires signé par le Cameroun », a-t-elle insisté.
Faisant l’historique de cet accord, la ministre a expliqué la situation de déséquilibre et les énormes pertes fiscales que cet accord pourrait engendrer à la suite du démantèlement des barrières douanières. Importateur net de produit, l’économie gabonaise n’est pas encore suffisamment diversifiée, a t-elle expliqué, pour vendre et concurrencer les produits locaux en occident.
Une ouverture totale des frontières du pays aux produits européens pourrait tout simplement « tuer » la compétitivité des entreprises gabonaises, encore en mutation, notamment dans la Zerp de Nkok, futur laboratoire des produits gabonais à l’exportation.
Tout en regrettant l’intransigeance de l’Union européenne, elle a plaidé, au nom du gouvernement, l’ouverture d’un nouveau round de négociations placé, cette fois-ci, sous l’égide de l’Union africaine.