DIG/ Suspendues temporairement par le ministère de l’Energie pour certains manquements graves à ses prérogatives, les activités de la Confédération gabonaise pour la sécurité des usagers de l’électricité (Consuelec) vont finalement reprendre, a annoncé le ministère.
Si elle n’a pas fixé de date butoir, l’administration a indiqué simplement que ‘‘cette reprise sera effective après la révision des textes qui organisent les attributs et autres missions de cette structure’’ dont la mise effective en place remonte à 2012, avec l’élection ce son bureau, le 20 décembre de cette année-là.
« La Consuelec va renaître, nous sommes juste en train de toiletter les textes pour repréciser ses missions et réparer les manquements observés», ont informé Honoré Boussamba et Aristide Ngari, respectivement conseiller du ministre d’Etat à l’Energie chargé de la Stratégie et directeur général de l’énergie.
La Confédération gabonaise pour la sécurité des usagers de l’électricité est chargée, pour le compte du ministère de l’Energie, du contrôle des centrales électriques, lignes, postes et installations électriques auto-producteurs.
Elle est aussi chargée de contrôler le réseau de distribution moyenne et basse tensions du périmètre concédé, des circuits et matériels électriques sur le territoire national en vue de garantir la qualité des installations, d’assainir le marché du matériel électrique et de restructurer la profession d’installateur électricien.
Le 23 juin dernier, par décision ministérielle, la Consuelec s’est vue interdite d’activités, ‘‘suite aux nombreuses récriminations des usagers se plaignant des comportements inappropriés de la Confédération’’. En réalité, ont précisé nos interlocuteurs, «il ne s’agit pas d’une suspension définitive mais d’une suspension temporaire des activités de la Consuelec».
En vue de la relance de ses activités, l’administration compétente multiplie des rencontres avec cette entité pour définir ensemble, les règles afin de mieux encadrer son intervention sur le terrain qui se doit d’être en phase avec les raisons ayant conduit à la création et à la redynamisation de la Confédération gabonaise pour la sécurité des usagers de l’électricité.
En effet, selon la direction générale de l’énergie, plusieurs consommateurs sont victimes des détériorations d’appareils électriques. De plus, 10 à 20 habitations sont incendiées par mois à cause des problèmes électriques.
Plus grave, trois personnes décèdent par mois suite aux électrocutions et 40% du matériel électrique vendu sur le marché national est non-conforme. Parallèlement, il a été prouvé que plusieurs installations électriques sont réalisées hors normes par des personnes non qualifiées.