DIG/ Lassé d’endosser, à lui tout seul depuis années et avec échecs répétés, la responsabilité de conduire la politique du gouvernement en matière modernisation et construction du réseau routier national, long de 9170 kilomètres, le ministère des Travaux Publics est monté au créneau pour dénoncer avec véhémence les principaux obstacles à la matérialisation des grands projets d’infrastructures routières, à l’instar de la Nationale 1.
Pour les techniciens rattachés à ce portefeuille ministériel, l’absence de « synergies des principaux départements ministériels (Budget, Urbanisme, Economie Forestière etc) », pouvant favoriser le développement des chantiers en termes de conception et validation des études, plans de construction adaptables, déblocage et exécution des financements suffisants et de mise en place de procédure de recherches des capitaux auprès des partenaires au développement et institutions financières, serait à l’origine du ralentissement et l’arrêt total de plusieurs programmes lancés depuis des années.
Visage réel * A ce propos, pour attirer l’attention du président de la république, Ali Bongo Ondimba, et fustiger « l’indifférence répréhensible » des membres du gouvernement d’Emmanuel Issozet Ngondet et des acteurs politiques actuellement aux dialogues, ils ont opté pour la présentation du visage réel du chantier avorté de la Nationale 1, la voie unique reliant Libreville et toutes les provinces du pays.
Au sortir d’une tournée sur la Nationale 1 organisée par le ministère des TP toute la journée du 3 mai 2017, les journalistes se sont rendus compte du niveau de dégradation avancée de cette route aux antipodes de « l’Emergence » prôné par le président Ali Bongo Ondimba et devenu « le slogan célèbre » cité dans tous les discours de ministres en fonction lors des événements publics.
Partant du 27 à Kougouleu, le spectacle que nous offre celle-ci est désolante. Une route morcelée en trois ou quarte pistes créant une anarchie routière sur plusieurs kilomètres parcourus. Avec des fosses profondes et marécageuses sur le long de la voie conjuguées aux décapages progressifs de celle-ci causés par les véhicules de catégorie poids lourds.
Ajoutée à cette réalité répulsive, la forte présence disproportionnée dans plusieurs zones de balises sur le milieu de la route.
D.B.M