Axa Gabon suspendue des médias publics pour harcèlement sur un journaliste de Direct Infos

COMMUNIQUE DE PRESSE

La Haute Autorité de la Communication (HAC) s’est réunie, le jeudi 28 février 2019, en séance plénière ordinaire à la salle habituelle de son siège sis à l’Avenue de Libération.

Comme à l’accoutumée, la séance était présidée par Monsieur Raphaël NTOUTOUME NKOGHE, son président.

Deux points étaient inscrits à l’ordre du jour de cette séance plénière, dont un revêtait un caractère urgent.

Il s’est agi du point relatif à l’Affaire AXA GABON contre le journaliste Mesmin Brice GOTOA.

Le Sieur Mesmin Brice GOTOA, journaliste exerçant au journal en ligne « DIRECT INFOS GABON » a publié un article sur la société AXA GABON intitulé : « AXA GABON : soupçon de fraude et de corruption à la Direction commerciale ».

Cet article a valu à l’intéressé moult convocation à la Direction Générale des Recherches (DGR), des persécutions et un acharnement psychologique de nature à faire perdre la raison à M. GOTOA dans le seul but de lui faire divulguer ses sources d’information.

Ne s’étant pas limité à l’acharnement psychologique, voilà que la société AXA GABON traine l’infortuné devant la justice.

La Haute Autorité de la Communication qui est un organe de défense du droit des citoyens à l’information a également un rôle  de soutien et de médiation en vue d’éviter le contrôle abusif des médias par toute personne détentrice de l’autorité.

C’est dans cette circonstance que la HAC a été saisi d’une demande d’assistance et d’intervention par le journaliste GOTOA.

Aussi, conformément aux dispositions  des article 37, 38, et 39 de l’ordonnance n°00000010/PR/2018 du 23 février 2018 qui la crée, la Haute Autorité de la Communication a adressé deux lettres de convocation à la société AXA GABON pour audition le mardi 26 et le jeudi 28 février 2019.

Point n’est besoin de vous dire, fort de son absolue puissance, omnipotence et omniscience, la société AXA GABON n’a pas daigné répondre ni déférer auxdites convocations.

Ceci en violation de toute règle de bienséance.

Au contraire, la société  AXA GABON dont le rôle est d’assurer et de protéger les citoyens, se lance dans une opération de persécution du journaliste, dans des investigation menées à sa manière, portant ainsi atteinte aux principes fondamentaux de la liberté d’expression, de communication et du droit à l’information garantie par la Constitution de la République Gabonaise.

Ainsi, dans ses agissements arbitraires, la société AXA GABON viole les dispositions de l’article 42 du Code de la Communication qui dispose : « …le journaliste n’est pas tenu de révéler ses sources d’information en dehors des dérogations prévues par la Loi. »

A la lettre combinée des articles 45 et 47 de l’ordonnance et 181 du Code de la Communication en application de l’article 184 dudit Code qui dispose que : « peut être suspendu des médias publics pour une durée n’excédant pas trois mois toute personne physique ou morale qui contrevient, au cours d’une émission ou dans une tribune aux disposition de la présente loi », la société AXA GABON est suspendu des médias publics pour une durée de trois mois  à compter de la date de signature du présent communiqué.

Fait à Libreville, le 28 février 2019

Pour la Haute autorité de la Communication

Le Président

Raphaël NTOTTOUME NKOGHE

 

apropos de l auteur

La Redaction

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