DIG/ Une semaine après avoir annoncé par la voix du directeur technique d’Azur Gabon, Rodrigue Okouyi, la fin de la crise et la bonne santé de l’opérateur, les choses semblent, bien au contraire, s’empirer, à en croire le mouvement d’humeur des employés qui ont érigé des barricades, depuis le 27 octobre 2017, à l’entrée de l’entreprise pour manifester leur mécontentement face à cette situation qui perdure.
« Le mouvement est dû au fait que cela fait 7 mois que nous sommes sans salaire. La raison pour laquelle nous sommes sans salaire, c’est forcément à cause de la mauvaise gestion. Tout est devenu très opaque », a expliqué Rucky Obame, un des délégués du personnel.
Pour le personnel, le passage du directeur technique sur les médias a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Même si ce dernier ne reconnait pas avoir affirmé que les salaires avaient été payés.
« Vous pouvez reprendre l’interview, j’ai dit exactement ceci : le réseau Azur Gabon se porte très bien et continuera d’offrir la qualité de service qui lui est reconnue. Maintenant, quand on est profane on confond la santé du réseau Azur avec la santé de l’entreprise. Azur, c’est deux choses complètement différentes. Oui le réseau Azur se porte très bien par contre l’entreprise Azur qui exploite le réseau Azur a des difficultés. C’est ce que j’ai dit », s’est défendu Rodrigue Okouyi.
Pourtant, les négociations ont depuis débuté entre les délégués et la direction générale avec l’appui de l’inspection du travail. Mais aux dernières nouvelles, la direction propose le règlement d’un mois et demi. Ce que refusent catégoriquement les employés.
« Nous sommes conscients des difficultés actuelles de l’entreprise. On sait que l’économie du pays est très tendue en ce moment. Mais nous avons posé un préalable. Sur les 7 mois d’impayés, on souhaiterait avoir au minimum de 2 mois et demi. Nous faisons des propositions de sortie de crise, mais en face on a l’impression qu’on s’adresse à un mur. C’est ce qui rend les choses un peu plus difficiles », a regretté le délégué du personnel.
Brice Gotoa
