DIG/ La présidence de la République a annoncé, le 9 février 2018, la signature d’une convention de règlement définitif de sa dette intérieure – celle due par l’Etat aux entreprises locales – avec un ensemble de créanciers constitués sous la forme d’un Groupement d’intérêt économique (GIE), dénommé « Club de Libreville » et dont le chef de file est le groupe BGFI Bank.
L’avantage de ce mécanisme est de permettre la consolidation et le rééchelonnement de la dette détenue par l’Etat. L’effort de remboursement est conséquent. Il porte sur un montant de 310 milliards FCFA, soit 77 % du montant total de la dette initiale évaluée à 400 milliards FCFA.
Au final, 177 entreprises gabonaises regroupées au sein de ce GIE en bénéficieront. Les PME seront particulièrement privilégiées.
S’agissant de l’échéancier, un premier paiement « immédiat » de 160 milliards de FCFA interviendra d’ici fin février sous la forme d’un financement bancaire versé au GIE.
Le reste de la créance, soit 150 milliards FCFA, fera l’objet d’un rachat par les institutions bancaires ou financières locales « dans un délai d’un mois ».
Les dettes, qui sont traitées dans le cadre de ce vaste plan de remboursement, ont été validées par le Trésor public, la Direction générale du budget, la Direction générale de la dette en accord avec la Confédération patronale gabonaise (CPG).
En contrepartie de cet effort important opéré par l’Etat gabonais, les entreprises bénéficiaires se sont engagées à réinvestir une partie des montants remboursés afin de participer à l’effort de relance de l’économie nationale sous la forme de création d’emplois, de reprise des chantiers arrêtés (logements sociaux, infrastructures…), etc.
« C’est un signal fort envoyé au secteur privé qui retrouve des marges de manœuvre pour investir et qui regagne confiance dans la parole de l’Etat, qu’il peut considérer comme un partenaire économique fiable. Par ailleurs, ce plan s’inscrit dans le cadre de l’ambitieuse réforme de l’Etat que nous menons, notamment à travers la renégociation et la restructuration de la dette publique dans des termes plus favorables. In fine, cela nous permet de retrouver les capacités nécessaires pour relancer l’économie à travers des politiques d’investissement ambitieuses qui doivent profiter à l’ensemble des Gabonais, dont l’amélioration des conditions de vie quotidienne demeure notre priorité », a indiqué le Directeur de cabinet du Président de la République, Brice Laccruche Alihanga.