Blaise Wada en attente d’une grâce présidentielle ou d’un nouveau procès  ?

DIG/ Condamné par la Cour criminelle spéciale (CCS), le 26 avril dernier, à 20 ans de prison pour détournement de derniers publics, au paiement à l’Etat gabonais de la somme de 2,765 milliards de francs au titre des dommages et intérêts, et au rapatriement des fonds qu’il a placés hors du Gabon, le dossier du présumé criminel, Blaise Wada n’est pas encore totalement vidé.

En effet, selon le quotidien L’Union du 19 juin 2018, le pourvoi en cassation formé par Blaise Wada est toujours pendant au Palais de justice de Libreville. Largement au-delà des délais normalement requis par la loi après le rendu de son verdict ( 3 jours).

Cette haute juridiction peut confirmer la décision prise par la CCS le 26 avril 2018. De ce fait, la condamnation de l’ancien coordonnateur général de l’Unité de coordination des études et des travaux (l’UCET) deviendra définitive, sauf amnistie. Blaise Wada sortira donc de prison le 10 janvier 2037, à l’âge de 71 ans.

Par ailleurs, la Cour de cassation peut aussi casser cette sentence. Dans ce cas, un nouveau procès sera organisé par une CCS recomposée. Ce qui va entraîner que la juge Paulette Akolly et ses quatre assesseurs, qui avaient condamné Blaise Wada, seront disqualifiés en cas de nouveau procès.

C’est d’ailleurs pour prévenir ce genre de situation que le décret qui créé la Cour criminelle spéciale a prévu des membres titulaires et des suppléants. Ce sont donc ces derniers qui prendraient le relais si jamais Blaise Wada devait de nouveau comparaitre devant le CCS.

Dans l’attente d’un nouveau procès, l’ancien coordinateur général de l’UCET resterait-il en prison, ou alors pourrait-il bénéficier d’une liberté provisoire ?

Brice Gotoa

 

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La Redaction

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