Blanchiment dans le secteur immobilier : Indexé, le Gabon veut rectifier le tir

DIG/ Les ministres en charge de l’Économie, Jean-Marie OGANDAGA, de l’Intérieur, Lambert Noël MATHA et de la  Justice, Evelyne Antonella NDEMBET Épse DAMAS, ont pris part, le 4 décembre 2020, aux travaux de la plénière statutaire du Groupe d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique centrale (Gabac).

Cette réunion a validé le rapport de l’étude de typologies sur les risques de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme dans le secteur de l’immobilier en Afrique centrale.

Dans le cas spécifique du Gabon, le Gabac avait déjà tiré la sonnette d’alarme sur le blanchiment d’argent dans le secteur immobilier.

Selon le directeur des affaires juridiques et du contentieux du Gabac en Afrique centrale (Gabac), Saturnin Bitsy, lors de la plénière statutaire de cette institution tenue le 28 septembre 2018 à Libreville, aucun jugement n’a été rendu par les instances juridictionnelles du Gabon en ce qui concerne le blanchiment des capitaux ou le financement du terrorisme.

Et ce, malgré la présence d’une Agence nationale d’investigation financière (Anif) qui reçoit les déclarations de soupçons faites par les banques et autres assujettis, et qui à l’issue de leurs analyses, doit normalement les transmettre au procureur de la République.

« C’est vraiment à déplorer. Ce n’est pas que le blanchiment n’existe pas, le blanchiment existe bel et bien au Gabon.  Vous voyez tous les immeubles qui poussent.

Des immeubles dont la valeur contraste avec les revenus déclarés du citoyen.

Vous avez aussi les écoles privées qui sont des canaux de blanchiment, des transferts de fonds. Il y a beaucoup de canaux qui permettent de blanchir de l’argent.

Il est vrai que comme on dit au Gabon on paye bien, y en a qui ont les fonds communs, qui ont beaucoup d’argent, mais est-ce que ces immeubles qui sont construits, ces structures, ces unités de production qui sont créées sont en adéquation avec les revenus déclarés des citoyens ?  Et là il y a matière à réfléchir », avait déploré Saturnin Bitsy.

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La Redaction

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