DIG/ En guerre de tranchées depuis plusieurs mois avec l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) en raison d’une dette estimée à plus de 42 milliards de Fcfa et des impayés de 9 mois de salaire vis-vis de ses employés, Azur Gabon pourrait bientôt sortir la tête de l’eau.
Après un partenariat signé en novembre 2017, le britannique Lycamobile est sur le point de reprendre l’actif et le passif du 4e opérateur de téléphonie mobile national.
A cet effet, le ministre de la Communication, Alain-Claude Bilie-By-Nze, a échangé, le 1er février 2018 à Libreville, avec une délégation de Lycamobile sur les véritables intentions de cet opérateur.
Ce groupe entend, a expliqué le chef de la délégation au ministre, impulser une nouvelle dynamique au sein d’Azur en procédant au changement de l’équipe de gestion et au management catastrophique des précédents directoires. Mais surtout à la régularisation des salaires des employés et à sa dette abyssale évaluée à près de 42 milliards de francs.
« Le Gabon a aujourd’hui un potentiel très important pour nous par rapport au pouvoir d’achat. Le groupe Lycamobile est un opérateur virtuel aujourd’hui spécialisé dans les appels pas chers vers l’international », a expliqué Suthan Atputharajah, consultant Lycamobile.
Pour Azur Gabon, Lycatel au travers de Lycamobile devrait dans ce cadre offrir son expertise opérationnelle dans le développement du trafic international et le financement des besoins de trésorerie pour le lancement de la 3G, un projet qui peine à voir le jour depuis des années.
Pour rappel, Lycamobile est présent dans 19 pays à travers le monde avec une présence plus marquée en Europe.
La firme londonienne n’a posé le pied en Afrique que depuis octobre 2015, et ce en Tunisie. La concrétisation de son entrée sur le marché gabonais au travers d’Azur Gabon marquerait une étape importante de son histoire en Afrique subsaharienne.
Brice Gotoa