DIG/ Le 20 décembre 2022, le conseil d’administration du FMI a conclu les discussions annuelles avec la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) sur les politiques communes des pays membres et les politiques communes en appui aux programmes de réformes des pays membres.
« Les perspectives pour 2023 sont globalement positives, tirées par les cours élevés du pétrole, la levée des mesures barrières liées à la COVID-19, l’hypothèse de la poursuite d’une gestion prudente du surcroît de recettes pétrolières, en ligne avec les objectifs dans le cadre des programmes appuyés par le FMI et des conseils du FMI en matière de politique économique plus généralement.
L’inflation devrait ralentir pour atteindre 3,3 % en 2023 avant de revenir en dessous du critère de convergence de 3 % à partir de 2024, à mesure que la politique monétaire reste suffisamment resserrée en vue d’ancrer fermement les anticipations d’inflation et de soutenir la position extérieure. Cependant, ces perspectives restent sujettes à des facteurs de risques et à des incertitudes accrues, liés au risque élevé de surendettement, aux risques de tensions inflationnistes persistantes, à la perspective d’un durcissement continu des conditions financières mondiales et aux problèmes de sécurité régionale.
En particulier, le recalibrage des positions budgétaires à court terme dans le souci d’amortir l’impact social des chocs extérieurs pourrait ralentir la dynamique positive de réduction du niveau de la dette publique et d’accumulation des réserves extérieures.
La croissance à moyen terme devrait augmenter progressivement à 3,5 %, principalement en raison d’une reprise plus dynamique du secteur hors pétrole, tandis que les réformes visant à améliorer la gouvernance, la transparence et l’environnement des affaires devraient commencer à porter leurs fruits.
Les prix élevés du pétrole, s’ils se maintiennent, aideront à reconstituer les marges de manœuvre externes et budgétaires, et à réduire considérablement les niveaux de la dette d’ici 2024, à condition que les politiques budgétaires restent prudentes. La dette publique devrait diminuer pour atteindre près de 40 % du PIB d’ici 2026, contre environ 53 % du PIB en 2022.
Après une amélioration en 2022, le solde du compte courant devrait baisser pour atteindre -1,2 % du PIB en 2023, mais environ -3 % du PIB à moyen terme.
Les réserves extérieures brutes devraient représenter 4 ½ mois d’importations prospectives d’ici 2026, soit légèrement en dessous du seuil adéquat (5 mois) recommandé par les services du FMI pour union monétaire riche en ressources naturelles, à condition que la gestion des liquidités soit plus active et que le rapatriements de devises étrangères, notamment par les gouvernements, les entreprises publiques et le secteur extractif, soit boosté ».