DIG / D’après la Commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac), les créances en souffrance représentent désormais plus de 17 % des crédits bruts à fin mars 2025, comme l’a révélé la situation présentée lors de la concertation annuelle des acteurs bancaires à Bangui.
La Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC) observe quant à elle une tendance haussière persistante : le taux est passé de 16,0 % à 16,2 % entre fin 2023 et fin 2024, malgré une trésorerie nette excédentaire – évaluée à plus de 8 245 milliards FCFA.
Ce paradoxe s’explique par : des faiblesses structurelles dans la gestion des risques et la gouvernance des établissements bancaires ; un contexte macroéconomique difficile, marqué par la fragilisation budgétaire des États de la CEMAC, provoquant des retards de paiement d’entreprises clientes
Cette situation limite la capacité des banques à soutenir l’économie réelle, en particulier les PME, en restreignant l’accès au crédit.
Pour endiguer ce phénomène, la Cobac, le gendarme bancaire de la CEMAC, appelle à un renforcement des dispositifs prudentiels et à une réforme du cadre macroéconomique régional.
