Charlatanisme : Qui veut la peau de l’ancien procureur Olivier N’Zahou ?

DIG/ Olivier N’zahou serait-il en danger de mort ? Serait-il réellement l’objet d’attaques mystiques ? Qui lui en voudrait autant, au point de vouloir sa mort ? Serait-il gênant ? Et pour qui ?

Ce sont quelques questions que l’on se pose au sein de l’opinion, suite aux récentes dénonciations de l’ancien procureur de la République près le tribunal de Libreville, après la découverte présumée de deux statuettes avec son nom écrit sur l’une d’elles.

Sur sa page Facebook, l’intéressé écrit : « Après les excréments et la tortue avec une patte coupée, c’est maintenant au niveau de ma représentation en statuette ».

Aussi, désigne-t-il ses collègues magistrats, sans les citer nommément, d’en être les chefs d’orchestre : « Je vous rappelle, chers collègues, que vous n’êtes pas Dieu, d’une part, et nous sommes tous de passage sur terre, d’autre part. C’est indigne pour les magistrats d’utiliser des pratiques d’un autre âge « .

Rencontré le 30 septembre 2021, l’ancien patron du parquet de la capitale gabonaise a assuré avoir été victime, à plusieurs reprises, de fusils nocturnes et bien d’autres pratiques de charlatanisme, alors qu’il était en fonction à Libreville en 2018. « Et récemment, il a été découvert deux statuettes au Palais de justice dont l’une était sculptée à mon image, avec mon nom écrit dessus », dit-il.

Dans ce cas, pourquoi ne pas porter plainte ? « Contrairement aux pays comme le Sénégal, dans le droit positif gabonais, il faut la preuve matérielle de ce que l’on avance. Nous avons déterré des statuettes à mon image, mais nous ne savons pas qui les a enterrées. Du coup, il devient impossible d’ester quelqu’un en justice pour ne pas être attaqué en diffamation », répond-il.

Bien qu’il ne soit pas assez précis sur le sujet, le législateur prévoit des peines à l’encontre des personnes s’adonnant à des pratiques de charlatanisme.

« (… ) Quiconque a participé à une transaction portant sur les restes ou ossements humains, ou s’est livré à la pratique de la sorcellerie, de la magie ou du charlatanisme susceptibles de troubler l’ordre public ou de porter atteinte aux personnes ou à la propriété, est puni d’un emprisonnement de 10 ans au plus et d’une amende de 5 millions de francs au plus, ou à l’une de ces deux peines seulement », stipule l’article 210 du nouveau Code pénal.

Mais comment prouver un acte de sorcellerie à la barre ? Là est la grande interrogation.

Dans tous les cas, l’actuel avocat général à la Cour d’appel de Franceville s’adresse à celui qui lui en veut et conclut : « Je ne suis pas un obstacle pour ton ascension dans la magistrature ».

apropos de l auteur

La Redaction

Laisser un commentaire