Cité de relogement de Lékolo 2 : La part de vérité de la Comilog

DIG/ A la suite de l’inauguration et la remise des clés de la cité de relogement Lékolo 2 par le président de la Transition Brice Clotaire Oligui Nguema dans la ville de Moanda, on a assisté à l’apparition d’une vive rumeur sur les réseaux sociaux alertant de la mauvaise qualité des maisons de cette cité qui devrait améliorer les conditions de vie de 3000 âmes, habitant actuellement dans une grande précarité sur le périmètre minier de la Comilog .

Face à cette polémique, l’Administrateur directeur général (ADG) de la Comilog, Léod Paul Batolo, accompagné du directeur des Relations publiques et de la Communication, André Massard, de la directrice du Développement durable, Flore Mouelé, du directeur Infrastructures, Équipements et Patrimoine, Olivier Mouckocko, a récemment apporté la part de vérité de l’entreprise minière sur ce dossier.

Pour lui, comme certains observateurs, cette polémique est sans réel fondement.

Projet datant de 2007, l’idée du relogement des habitants des «bordures» des extensions du plateau Bangombé, notamment des quartiers Léyima et Lekolo a pu voir aujourd’hui sa réalisation achevée, après une dizaines d’années d’études de faisabilité, d’impact environnemental, inventaires et les démarches administratives.

Pour les dirigeants de la Comilog, la réalisation de ce projet a été fait en toute transparence et dans un cadre juridiquement réglementé.

En effet, pour cette opération, ils considèrent que le choix de la construction des maisons en béton moulé, très utilisée en Espagne, soutenait l’idée d’un relogement rapide des populations respectant les standards internationaux des délais de construction, notamment 12 à 20 jours.

Pour le cas d’espèce, d’autant plus qu’il s’est agi, comme l’a déclaré André Massard, «du relogement le plus important de notre pays depuis les indépendances», les enregistrements des délais de construction de chaque maison de la nouvelle cité était de 30 jours.

Le top management de la compagnie a rappelé le caractère participatif de la gestion du projet. La Comilog a été accompagné par le bureau d’études Insuco, recommandé par la Banque mondiale (BM).

Les études d’impact environnemental, les modes de compensation en relation avec les arbres fruitiers, les plantations ont été adoptés et validés par l’ensemble des parties prenantes.

Pour eux, ce sont plutôt les populations de Moanda les principales gagnantes de ce projet de relogement, du fait des meilleures conditions de vies que procure cette nouvelle cité.

«Ce ne sont pas seulement des maisons qu’on a construites. C’est une nouvelle ville, Moanda 2», a fait noter Léod Paul Batolo.

Il explique, par ailleurs, qu’ils auraient pu simplement indemniser les populations installées sur ce périmètre minier.

«On s’est dit : on va reloger les populations au lieu de les indemniser. Parce que si on les indemnisait seulement, ça serait aussi quelque part développer ou entretenir la précarité», a t-il soutenu.

Au lieu de favoriser la précarité, ce projet de relogement a permis, indique t-il,  le recrutement des jeunes de la localité par les PME locales engagé sur ce chantier, et par conséquent leur formation, de sortie du chômage et surtout l’obtention d’un métier, dans un climat apaisé.

Complot ?

Fort de tous ces avantages pour les habitants de Maoanda, le top management de la Comilog y voit indéniablement dans ces diatribes sur la nouvelle cité, des manœuvres des personnes mal intentionnées.

«Il y a quelques personnes qui entretiennent la polémique», a dénoncé M. Batolo.

C’est pourquoi il s’interroge sur les motivations et l’identité des véritables instigateurs de ce dénigrement du projet.

« D’où proviennent donc aujourd’hui toutes ces récriminations ? Pourquoi cette polémique après le passage du président de la République à Moanda ? Pourquoi c’est seulement aujourd’hui qu’il y a tant de bruit sur ce projet déjà arrivé à son terme ? À qui profite ce tapage médiatique ? », s’est interrogé le Comité de direction de la Comilog.

Autant de questions encore sans réponse faute de preuves suffisantes.

Toutefois, pour un natif  du coin, en poste à la société minière, le problème est ailleurs.

Selon lui, tout ce tapage pourrait s’expliquer par une guéguerre de leadership entre les communautés Awandji et Téké.

Malgré tout ce bruit, il n’en demeure pas moins que de Léyima ou à Lékolo, face à leurs conditions de vie précaires, la plupart des bénéficiaires des logements de Lékolo 2 attendent impatiemment de s’en aller et d’entrer dans leurs nouvelles demeures.

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La Redaction

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