DIG/ Après une première mise en garde en mars 2022, le Vice-premier ministre en charge de l’Energie et des Ressources hydrauliques, Alain-Claude Bilie-By-Nzé, a une nouvelle fois taper du poing sur la table concernant le commerce de la livraison d’eau à domicile, et des coûts exorbitants pratiqués par ces opérateurs, en majorité ouest-africains.
A la faveur d’une réunion de mise au point avec le directoire de la SEEG, le VPM a tancé le directoire de l’entreprise sur ce commerce parallèle qui prend de l’ampleur, alors que le nouveau Code de l’eau qui consacre la libéralisation de la production et du commerce du précieux liquide n’a pas encore été amendé au parlement.
Pour Alain-Claude Bilie-By-Nzé, la SEEG est jusqu’à présent l’unique distributeur agréé de l’eau au Gabon.
Or il se trouve que ces opérateurs s’approvisionnent en majorité dans les pompes publiques, et revendent le précieux liquide -acquis pourtant gratuitement- à partir de 10 000 francs la cuve de 1000 litre (1m3).
Une situation inacceptable pour le membre du gouvernement.
Ce trafic, qui rapporterait plus de 10 millions de francs par mois minimum au petit livreur et dont la potabilité de l’eau n’est pas garantie, devrait faire l’objet d’une réglementation, avait déjà annoncé l’actuel VPM, au cours d’un entretien exclusif accordé au quotidien L’Union.
« Ce commerce s’exerce dans l’informel. II n’est ni règlementé ni contrôlé. Nous allons créer le cadre pour recenser ces opérateurs et définir les normes de qualité et les tarifs à respecter par ces opérateurs.
C’est tout le sens de la présentation prochaine du projet de loi portant réglementation de la production, du transport et de la distribution de l’eau potable. Globalement cette situation est inhérente au stress hydrique que connaissent certains quartiers de la capitale.
Cette activité devrait prendre fin dès que la production d’eau pourra satisfaire à la demande », avait indiqué Alain-Claude Bilie-By-Nzé.
Il faut savoir que le remplissage d’une cuve de 1000 litres et son entretien coûte en moyenne 18 750 francs par semaine et 75 000 francs par mois.
Soit la consommation annuelle d’eau si le précieux liquide de la SEEG arrivait sans encombre au robinet du consommateur.