Composition du futur gouvernement : Guerre d’influence et déni des réalités

DIG/ Le Premier ministre, Emmanuel Issoze Ngondet, a finalement été reconduit le 3 mai 2018 par le Chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, coupant court à un éventuel désamour entre les deux personnalités.

Par conséquent, un nouveau gouvernement est attendu dans les jours à venir. Cette nouvelle équipe sera, selon le rendu de la Cour constitutionnelle, responsable devant le président de la République, et exemptée de la présentation d’un programme de politique générale devant le Sénat.

Outre sa mission d’urgence d’organiser des élections législatives, le nouveau gouvernement sera également attendu sur le volet économique.

En effet, les populations en proie à de fortes difficultés socio-économiques s’attendent à une nouvelle équipe gouvernementale plus dynamique, au service de l’intérêt général, et capable d’impulser des politiques efficaces en matière de création d’emplois pour sortir la majorité des Gabonais de la précarité galopante. Surtout que les résultats de la première phase de la mise en œuvre du Plan de relance économique n’ont pas été satisfaisants à ce niveau.

Dans ce sens, cette équipe devra résoudre les problématiques récurrentes liées à l’amélioration de la santé publique de la population, au système éducatif (en proie à des grèves répétitives), au logement et à la vie chère.

Cette nomination des futurs membres du gouvernement aiguise les appétits de certaines grosses pointures de l’Etat. Notamment les très proches collaborateurs du Président de la République qui ne manqueraient certainement pas d’user de leur influence pour introduire leurs affidés. Comme ce fut le cas de certains cadres « à l’expérience relative » catapultés à la tête des sociétés étatiques telles que la Sogara, la Caistab, la Cnamgs, ou encore la Caisse des dépôts et de consignations (CDC).

De toutes les façons, il serait difficile de nier que les arcanes du pouvoir ne sont pas en embuscade pour la composition de ce nouveau gouvernement.

Mais peu importe la guerre de leadership, les conflits d’influence et le clientélisme dans les nominations, les Gabonais attendent toujours la concrétisation de la politique sociale d’Ali Bongo.

Brice Gotoa

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La Redaction

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