Selon les informations de « Jeune Afrique », la plainte déposée début 2015 à Paris contre Gemalto, groupe français spécialisé dans la biométrie, pour corruption passive ou active d’agents publics étrangers concernant ses activités au Gabon a franchi une nouvelle étape.
La plainte devrait donner lieu à la nomination d’un juge d’instruction au plus tard en septembre, selon Alain Tamegnon Hazoume, avocat des trois plaignants.
La constitution en partie civile de Marc Ona Essangui, figure de l’opposition gabonaise, Jean-Jacques Eyi Ngwa, président de l’Observatoire gabonais sur la responsabilité sociétale des entreprises, et Louis-Georges Tin, président du Conseil représentatif des associations noires de France (Cran), a été reçue fin juillet par Roger Le Loire, le doyen du pôle financier du tribunal de grande instance de Paris.
Les plaignants estiment démesurés les 40 milliards de F CFA (61 millions d’euros) provisionnés dans les budgets 2011 et 2012 de l’État pour que Gemalto réalise l’enregistrement biométrique de 1,5 million de Gabonais afin de moderniser et de rendre plus fiables les fichiers électoraux.
Présent dans 52 pays, Gemalto emploie plus de 14 000 personnes. Sur le continent, le groupe détient des bureaux à Rabat (Maroc), Abidjan (Côte d’Ivoire), Libreville (Gabon) et Johannesburg (Afrique du Sud).
Son chiffre d’affaires a atteint 3,1 milliards d’euros en 2015 (+27 % sur un an), pour un Ebitda de 547 millions d’euros (+14 %) et un résultat net de 303,5 millions d’euros (-4 %).
(Source: Jeune Afrique)