La Cour des Comptes du Gabon veut jouer la transparence

DIG/ La Cour des Comptes du Gabon a organisé, du 21 au 23 novembre 2017 à Libreville, un atelier portant sur la mise en place d’une plate-forme de concertation entre l’Institution supérieure de contrôle (ISC) et ses parties externes.

L’objectif de cette rencontre d’échanges et de sensibilisation était, entre autres, de développer une stratégie de communication avec les administrations concernées, d’identifier les bonnes pratiques en matière d’engagement avec les parties prenantes externes et aussi de servir d’espace pour un plaidoyer de l’ISC à l’endroit de ses principales parties prenantes.

A l’issue de ces travaux repartis en six groupes de travail, plusieurs recommandations ont été faites à l’ISC dans le cadre de sa collaboration avec le parlement, l’Exécutif et les collectivités locales, le Judiciaire, les Organes de contrôle, les médias, la société civile ainsi qu’avec les partenaires techniques et financiers.

Entre autres recommandations, le parlement sollicite, en cas de besoin, l’expertise de la Cour dans le cadre de la préparation ou la réalisation des missions d’enquêtes parlementaires ; le Judiciaire propose d’intégrer dans l’imprimé de classement sans suite, la mention de la possibilité pour l’administration lésée de saisir le juge civil, en vue d’obtenir la restitution de sommes litigieuses ou les dommages et intérêts.

Les organes de contrôle préconisent également de transmettre systématiquement à la Cour des comptes, les rapports des différentes organes de contrôle appuyés de pièces justificatives, et inviter à la juridiction financière, les rapporteurs pour un échange d’information sur lesdits rapports.

Actions* Pour les médias, la Cour des comptes devra plus s’ouvrir à la presse publique et privé car dit-on, tout citoyen à droit à l’information. Surtout quand cette dernière concerne la gestion des deniers publics. La société civile, quant à elle, conseille de prévoir la notion d’évaluation des politiques publiques dans la loi fondamentale.

«En tant que chef de l’ISC, je suis très heureux des résultats de cet atelier car au moment où nous initions cet atelier, conformément à notre plan stratégique couvrant la période 2013-2018 ; au don de la Banque mondiale et surtout aux recommandations du Colloque qui a eu lieu à Yaoundé au Cameroun du 29 au 31 mars 2016, nous ne pensions pas pouvoir arriver à ces résolutions. Et nous souhaitons que chaque groupe des parties prenantes externes se retrouve afin de restituer ces résolutions aux absents pour nous permettre de nous retrouver comme convenu. Il faudra  pérenniser cette action et produire des résultats. Je le répète, notre concertation est professionnelle, sociale et non politique », a conclu le premier président de la Cour de comptes, Gilbert Ngoulakia.

 

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La Redaction

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