Covid-19 : Jean-Fidèle Otandault recommande une diversification rapide et intensive de l’économie

DIG/ L’ancien ministre d’Etat au Budget et de la Promotion des investissements, Jean-Fidèle Otandault, a estimé la semaine dernière, dans une interview accordée à African Business, qu’il nécessaire pour les Etats africains de penser à diversifier leur économie de façon intensive dès maintenant.

« Nous devons absolument diversifier et miser sur d’autres secteurs comme l’agriculture qui doit être à la fois plus intensive tout en étant respectueuse de l’environnement », a plaidé M. Otandault.

L’ancien membre du gouvernement recommande aussi que les nouvelles technologies et la transformation des matières premières figurent dans les axes prioritaires d’une éventuelle diversification de l’économie.

« L’Afrique est mal intégrée aux chaînes de valeur globales. Elle demeure principalement exportatrice de matières premières et importatrice de produits finis. Nous le voyons par exemple dans la filière bois, le pétrole, le coton ou le café-cacao. C’est un non-sens ! Pour s’en sortir, les pays africains doivent se détacher du rôle qui leur a été historiquement confié dans la chaîne du système mondialisé, en s’attribuant une autre mission », s’est-il indigné.

Dans ce changement de paradigme, explique-t-il, « les États doivent jouer pleinement leur rôle, tout d’abord en investissant massivement dans les infrastructures, en collaboration avec des partenaires, bailleurs de fonds, entreprises multinationales et autres. Car les pays africains n’ont pas les budgets nécessaires pour assurer seuls la relance et devront donc compter sur des partenariats public-privé ».

La crise du Covid-19 a créé une crise économique mondiale dont les effets les plus pervers commencent déjà à se ressentir au niveau du continent africain aux équilibres fragiles et qui se remettait juste de celle de la chute des cours du pétrole déclenchée en fin 2014.

Les économies africaines, tributaires des recettes pétrolières ont donc plus que besoin de se restructurer et les gouvernements ont dorénavant l’obligation de diversifier en encourageant et en finançant les initiatives privées locales.

DY  

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La Redaction

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