DIG/ Le directeur général de la Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag), Luiz Renato Lombardo Torres, a pensé aux malades atteints de drépanocytose et à la structure qui les prend en charge : la clinique universitaire du professeur Alain Ondo.
Le jeudi 30 avril 2020, en début d’après-midi, la structure a été dotée d’un lot de matériel de protection et de lutte contre la propagation du coronavirus constitué de masques, de gels hydroalcooliques, de thermo-flashes et aussi d’un chèque de 4 millions de FCFA pour une meilleure prise en charge des patients.
« Notre entreprise demeure sensible face cette maladie. Vous avez sans nul doute remarqué que toutes les structures hospitalières ont reçu des participations de bonnes volontés mais pas la clinique pédiatriques qui s’occupe des drépanocytaires. C’est ce qui a guidé notre choix et nous comptons poursuivre dans cette voie », a indiqué Luiz Renato Lombardo Torres.
A cette même occasion, le directeur général de Setrag a inauguré l’automate d’hématologie de marque Sysmex XP 300 dont sa société a fait don à la Fondation Jean François Ondo qui abrite la clinique universitaire Alain Ondo.
Reconnaissance* « Vous êtes la première personnalité qui a pensé à eux. Dans le programme du Copil, ils ont cité les facteurs de risques comme le diabète et l’hypertension artérielle, mais ils ont oublié la drépanocytose. Pourtant elle constitue un vrai facteur de comorbidité », a reconnu le professeur Alain Ondo.
Le chercheur a aussi expliqué que les enfants atteints de drépanocytose ont une baisse d’immunité et ne se défendent pas bien contre les infections. L’une des premières causes de mortalité chez eux est l’infection pulmonaire. Or, le coronavirus attaque le poumon.
« Dans ce sens nous avons amplifié les méthodes de prévention. Mais ils ne doivent absolument pas être au contact des microbes sinon ce sera une catastrophe », a-t-il indiqué.
La clinique pédiatrique du professeur Ondo a été créée en 1984. Elle pratique 25 000 consultations annuelles pour 700 à 800 hospitalisations.
Selon Alain Ondo, la drépanocytose est la première maladie génétique dans le monde. Un quart des gabonais en portent des gènes.
« C’est donc un vrai problème de santé public », a-t-il conclu.
Cyriaque NGOMA
