DIG/ La pandémie de la Covid-19 n’a pas eu un impact aussi catastrophique sur le marché du travail que le laisse paraître certains organismes internationaux.
D’après les statistiques officielles du ministère de l’Emploi, à travers la direction générale du Travail, la Covid-19 a occasionné la perte 1425 emplois dans le secteur formel et la mise en chômage technique de 11 875 travailleurs.
« Au 30 septembre 2020, le traitement des données collectées auprès de 330 entreprises des différents secteurs et branches d’activités par les services de la Direction générale du Travail, de la Main d’Œuvre et de l’Emploi (DGTMOE) affiche un total cumulé de pertes d’emplois de 1425 dont 530 pour raisons disciplinaires, et 895 pour motif économique », indique la Direction générale du Travail.
Pourtant, d’après le Programme des nations unies pour le développement (PNUD), dans un rapport publié en juillet 2020 et intitulé « Impact socio-économique de la Covid-19 au Gabon », les pertes d’emplois liées à l’arrêt d’activités et à la réduction du temps de travail se chiffreraient à…104 000 au niveau national (46,1% de femmes et 53,8% des hommes).
Des chiffres que contestent vigoureusement la Direction générale du Travail.
« Il conviendrait sans doute de s’interroger sur les sources du PNUD dans la mesure où les services techniques du Ministère de l’Emploi, de la Fonction Publique, du Travail et de la Formation Professionnelle n’ont pas été officiellement saisis de cette étude par le PNUD ou tout autre organisme habilité qui se serait manifesté par un questionnaire sur les pertes d’emplois liées à la pandémie de la Covid-19, à l’instar de ce que ferait le Bureau International du Travail (BIT).
Un tel écart reviendrait probablement à dire que la grande majorité des travailleurs au Gabon aurait perdu leurs emplois, alors que le gouvernement avait mis en place un dispositif tendant à limiter les effets négatifs de la pandémie de la Covid-19 », s’interroge la Direction générale du Travail.
(Source : L’Union)