DIG/ Après le rapport au vitriol publié le 24 mars 2019 par l’ONG américaine Environmental Investigation Agency (EIA, lequel dénonçait, entre autres, la criminalité forestière au Gabon entretenue par des groupes forestiers chinois avec la complicité tacite de quelques hauts responsables du département des Eaux et Forêts, le gouvernement a décidé de démentir, à sa manière, ses assertions.
C’est dans ce cadre que le ministre de la Forêt, de la Mer, de l’Environnement chargé du plan climat, Prof. Lee White, a invité, le 29 août 2019, le président de l’ONG Environmental Investigation Agency (EIA), Alexander Von Bismarck, dans la Zone économique spéciale (ZES) de Nkok afin de visiter le bureau indépendant de certification et de traçabilité du bois, Tracer Gabon.
Pour le ministre Lee White, il était question de présenter le processus de traçabilité des bois transformés dans cette zone franche, et de s’appuyer sur l’expertise de l’agence d’investigation américaine en matière de gestion forestière durable.
« Notre objectif est de nous assurer de la crédibilité et de la légalité du bois « Made in Gabon » afin qu’il soit écologiquement durable, traçable, et pleinement conforme aux lois internationales », a déclaré le Prof. Lee White.
Pour sa part, le président de l’ONG EIA s’est réjoui des améliorations observées dans la gestion durable de nos ressources.
« Nous sommes très ravis d’être au Gabon. Depuis la publication de notre rapport, des mesures concrètes ont été prises. D’importants progrès ont été réalisés pour améliorer la gouvernance dans le secteur forestier », a indiqué M. Bismarck.
Pour rappel, dans un communiqué publié le 29 mars 2019 et signé de l’ancien ministre des Forêts, Guy-Bertrand Mapangou, le gouvernement avait catégoriquement rejeté ces accusations, insinuant une volonté manifeste des auteurs de ce rapport de « discréditer le Gabon à partir d’actes isolés qu’aurait commis un opérateur privé ».