DIG/ Au lendemain de la grève d’avertissement de deux jours déclenchée du vendredi 3 au samedi 4 novembre 2017 par les agents de la Société gabonaise d’entreposage des produits pétroliers (SGEPP), le ministre du Pétrole et des Hydrocarbures, Pascal Houangni Ambouroue, a entamé, le lundi dernier, une médiation de conciliation au sein de l’entreprise.
Cette visite de la tutelle avait pour objectifs, dans un premier temps, de comprendre les raisons de cette grève d’avertissement – heureusement sans aucune incidence dans les stations-services- et dans un second temps, de rassurer l’ensemble du personnel sur leur futur au sein de l’entreprise.
En effet, selon le délégué du personnel de la SGEPP, cette grève d’avertissement a été motivée par la situation vacillante et l’avenir sombre de la SEGPP en proie à de graves difficultés. Inquiets, à juste titre, pour leur avenir, les employés ont échaffaudé une série de mesures à appliquer au cas où la direction engagerait un plan social visant une réduction des effectifs.
« 12 mois de salaire équivalent à un bonus de bonne séparation, 48 mois de salaire brut en cas de licenciement pour motifs économiques et 48 mois de salaire en cas de départ négocié » sont, entre autres, les revendications inscrites dans le cahier de charge.
Pour Alexandre Okouni, le directeur général sortant de la SGEPP, cette grève est étrange dans la mesure où elle se fonde sur l’éventualité d’un plan de licenciement qui n’existe pas.
« Le fondement sur lequel elle se base n’est qu’une vue de l’esprit », a t-il indiqué.
Néanmoins, le ministre du Pétrole a tenu à rassurer l’ensemble des agents qu’il n’y aura aucun licenciement dû à une quelconque restructuration. L’objectif premier étant, a t-il insisté, de consolider les emplois existants, malgré la crise du secteur qui secoue le Gabon.