DIG/ Les chercheurs de l’Université des sciences et techniques de Masuku (USTM), Ambroise Edou Minko et Mathieu Moussavou, ont récemment découvert dans le bassin francevillien, au Sud-Est du Gabon, un fossile vieux de 2,2 milliards d’années, dénommé Akouemahemisphaeria.
L’annonce a été faite le 20 mai dernier au cours d’un point de presse.
Pour ces deux universitaires, cette découverte est un grand pas qui vient remettre en cause l’apparition de la vie multicellulaire de 600 millions à 2,2 milliards d’années.
« Nous repoussons le curseur à 2,2 milliards d’années, soit 1 milliard 5 plus tôt par rapport à ce qu’on pensait jusqu’à maintenant. Nous avons refait les datations avec l’aide de nos collègues japonais de l’Institut de technologie de Tokyo, qui ont mis à notre disposition leurs plateaux techniques. Cet âge est aujourd’hui acquis. Il peut être considéré comme (…) juste », ont-ils expliqué.
Pour Ambroise Edou Minko et Mathieu Moussavou, l’enjeu est de revisiter ce qui est actuellement admis. C’est-à-dire toutes les théories acceptées sur l’apparition de la vie à 600 millions d’années. Repousser ce curseur à 2,2 milliards d’années permettra de revisiter bon nombre de choses.
Il s’agit de savoir si tout a été vérifié. Est-ce que dans l’évolution de la vie, il n’y a pas eu de cycle ? Est-ce qu’il n’y a pas eu un premier cycle, dans le protérozoïque, il y a deux milliards d’années ?
En clair, l’enjeu de cette étude est de voir si la vie s’est crée en une fois ou en plusieurs fois.