DIG/ La prise en charge immédiate des cas positifs au Covid-19 et des appels en détresse seraient-ils devenus un fardeau insupportable pour les équipes du Copil ?
Selon divers témoignages, plusieurs potentiels malades seraient laissés dans la nature, abandonnés à leur sort, que ce soit ceux qui passent par le numéro d’appel 1410 ou ceux ayant été en contact avec des personnes confirmées au Covid-19.
« Depuis samedi, j’ai contacté le 1410 parce que j’avais la toux, la fièvre et j’avais perdu le goût.
Deux agents sont arrivés chez moi pour compléter les informations.
Ils m’ont dit que l’ambulance passera me chercher car selon eux je suis positif.
J’ai attendu 4 jours. Mais personne n’est passée. Alors j’ai décidé moi-même de me rendre dans une des structures hospitalières pour me faire dépister », a témoigné une dame, sous couvert d’anonymat, inquiète de son état de santé.
S’étant rendu dans une des structures indiquées pour le dépistage du Covid-19, le Centre hospitalisé universitaire de Libreville, il lui a été demandé de mettre son nom sur une liste et de repasser le lendemain à 8 heures.
Jusque-là, cette dame présentant tous les symptômes du coronavirus n’a toujours pas été reçue avec une forte probabilité de contamination d’autres personnes durant tous ses déplacements.
« De quel état d’urgence parle-t-on si les potentiels malades du Covid-19 ont du mal à se faire dépister rapidement pour connaitre leur statut ? Comment cela peut-il se faire avec de tels agissements ?« s’interroge t-elle.
Brice Gotoa
