DIG/ Dans son dernier rapport de synthèse 2018, la Cour des Comptes a dévoilé un certain nombre de pratiques et de malversations ayant eu en cours à la municipalité de Libreville, mais aussi dans les mairies des différents arrondissements.
Après vérification par la rédaction de Direct Infos des périodes « sous audit », le rapport prend en compte les périodes de 2007 à 2013 et n’incrimine en rien l’actuelle équipe dirigée par Rose Christiane Ossouka Raponda.
Cette dernière par souci de transparence aurait même mis ses services à contribution pour faciliter le travail de la Cour des Comptes en vue de dresser un état de lieux circonspect de la gestion des activités à la mairie centrale et dans les arrondissements.
En effet, les vérifications des taxes municipales et d’autres frais effectuées par la Cour des comptes ont révélé : un système de recouvrement des frais de scolarité des jardins d’enfants présentant de nombreuses carences ; la mauvaise gestion des droits de places au marché ou encore le non reversement des recettes issues des célébrations de mariages.
D’où la conclusion du rapport de la Cour des Comptes que Direct Infos vous livre in extenso :
« S’agissant des carences observées dans la procédure de recouvrement des frais de scolarités des jardins d’enfants, la Cour relève que les sommes recouvrées par le service de la Mairie sont reversées dans la caisse du receveur municipal sans aucune maitrise des effectifs réels des élèves inscrits dans lesdits jardins d’enfants.
S’agissant ensuite, de la mauvaise gestion des droits de places aux marchés, la Cour relève la distraction desdites recettes.
S’agissant enfin, des produits de célébration des mariages, ceux-ci ne sont jamais reversés dans les caisses municipales, mais entièrement utilisées irrégulièrement par les maires célébrants.
Au regard de ce qui précède, la Cour a été amenée à retenir des gestions de fait à l’encontre des maires impliqués par ces pratiques.
C’est ainsi que pour le cas des agents incriminés dans la gestion des droits de place des marchés municipaux la Cour a retenu à leur encontre une gestion de fait à hauteur d’un milliard deux cent cinquante-sept millions vingt-six mil quatre cent (1 257 026 400) de francs CFA ».
Téléchargez le rapport complet de la Cour des Comptes : RAPPORT_AU_PRESIDENT_DE LA_REPUBLIQUE_2018