DIG/ Chahuté sur les marchés financiers avec des petites levées de fonds boudées par les investisseurs sous-régionaux, la dette du Gabon s’intensifie au risque de devenir à terme insoutenable, prédisent certains fonctionnaires au ministère du Budget.
Arrivée en fin de mission au Gabon, la représentante résidente de la Banque mondiale au Gabon Sylvie Dossou a indiqué lors d’un point de presse tenu le 13 juin 2017 à Libreville que la dette du Gabon avait atteint les 64 % du PIB national, largement au dessus des prévisions du Fonds monétaire international ( 53 %) .
« Nous avons constaté au Gabon une augmentation assez importante de la dette publique qui est d’environ de 64% du PIB », a déclaré Sylvie Dossou aux hommes de média.
Cette politique de l’endettement tout azimut est d’ailleurs fortement critiqué par le principal parti de l’opposition, l’Union nationale, qui y voit une forme de faillite du pays, incapable aujourd’hui de payer ses charges sans recourir à l’aide extérieure.
Invité de l’émission Le Nzimba, diffusée sur les antennes de Gabon Télévision le 17 mars dernier, le ministre de l’Économie, de la Prospective et de la Programmation du développement durable, Régis Immongault, avait indiqué que : « La dette du Gabon s’élève à 4000 milliards. Répartie entre les 3000 milliards de la dette extérieure et les 1000 milliards pour ce qui est de la dette intérieure« .
Dans ses explications, Régis Immongault avait indiqué que les emprunts contractés pour la bonne cause, tels que les investissements dans les services sociaux de base, ne posent généralement pas de problèmes. Mais dans le cas contraire, ils contribuent inutilement à l’alourdissement du fardeau de la dette.