DIG/ Il avait déjà été suspendu, le 10 mars 2017, par l’ancien Vice-premier ministre en charge de l’Habitat Bruno Ben Moubamba de ses fonctions pour des soupçons de malversations financières (ventes, détournements et autres faits graves).
Mais les révélations sur le niveau d’endettement de la Société nationale du logement social estimé à 25 milliards de francs ont, sans aucun doute, été l’élément déclencheur de la mise en examen du directeur général de SLNS.
En effet, depuis le 22 septembre 2017, Paul Mapessy est gardé à vue à la direction générale des Rercherches.
Selon une source judiciaire, il est reproché à ce proche du ministre Yves-Fernand Mamfoumbi des cas de malversations financières et de collusions dans les affaires d’Etat dans le dossier des lotissements et de construction des logements sociaux. Notamment, la vente illicite de terrains et un conflit d’intérêts mettant en cause des cadres de son administration au sein de la SNLS.
« Il est normal que le Directeur général réponde des dérives constatées autour de la SNLS à moins que ses « soutiens » ne soient plus forts que la justice. Le Chef de l’Etat et le Premier Ministre ne m’ont pas nommé pour fermer les yeux sur la corruption à l’Habitat. Pour exemple, des particuliers ont payé entièrement leurs maisons à Bikélé, mais n’ont jamais pu les occuper en raison d’un problème probable de malversations financières. En effet, les projets de lotissements de 2049 maisons ont été financés grâce à l’accompagnement de banques pour plus de 55 milliards de francs. Pourtant, jusqu’à présent ces projets ne sont toujours pas achevés. Le responsable doit expliquer ces échecs alors que les banques ont financé les logements de Bikélé et que les populations les ont payés », avait indiqué, en son temps, Bruno Ben Moubamba. L’histoire lui donne finalement raison.