DIG/ Le ministre d’Etat en charge du Budget et des Comptes publics, Jean-Fidèle Otandault, et le directeur général du Budget et des Finances publiques, Fabrice Andjoua Bongo Ondimba, ont animé, le lundi 18 mars, une importante séance de travail avec les directeurs centraux des affaires financières (DCAF) des différents départements ministériels.
Il s’agissait pour le ministre d’Etat et son principal collaborateur, d’expliquer les principales mesures du nouvel arrêté fixant la procédure d’exécution des dépenses inscrites au budget de l’Etat.
Notamment la responsabilité des DCAF dans la bonne exécution des nouvelles procédures budgétaires pour une meilleure exécution des crédits alloués à chaque département.
Pour le ministre d’Etat, Jean-Fidéle Otandault, cet exercice de pédagogie était nécessaire dans la mesure où elle permet de recentrer le rôle des DCAF et d’aplanir les divergences, voir les incompréhensions qui régnaient avec leurs ministre de tutelle, convaincus d’être dépourvus de tout pouvoir de décision et de contrôle face à l’omnipotence des DCAF ou encore des Directeurs généraux.
En effet, bon nombre de ministres ont régulièrement « tancé » le rôle des DCAF les rendant responsable du non-décaissement des crédits alloués à leur ministère, ignorant en réalité qu’ils sont eux-mêmes les principaux ordonnateurs de leur budget, et surtout qu’ils leur revient l’exclusivité de les déléguer.
Pour mettre fin à cette cacophonie, a souligné le ministre d’Etat, le Premier ministre a tenu donc à modifier, dans sa note circulaire, l’arrêté fixant la procédure d’exécution des dépenses inscrites au budget de l’Etat.
Au ministère du Budget et des Comptes Publics, a expliqué Jean-Fidèle Otandault, les conséquences de ce changement se feront rapidement sentir, puisqu’il sera désormais obligatoire d’assurer un reporting périodique adressé à l’ensemble des membres du gouvernement, sur l’utilisation des crédits, en particuliers en matière de règlements et de performance.
Désormais, a rappelé le ministre d’Etat, aucun membre du gouvernement ne pourra se justifier de n’être pas au courant de telle ou telle dépense ou encore de l’échec de tel ou tel programme.
Il revient désormais au DCAF d’expliquer à son ministre – pas toujours habitué à la complexité de la comptabilité publique- les bonnes procédures en matière d’exécution budgétaire. Son rôle s’avère, a insisté Jean-Fidèle Otandault, d’une importance capitale pour éviter les dérapages d’antan.
« Ce texte vient remplacer le précédent arrêté n 337/PR/MBCP du 29 mai 2017, afin de permettre une exécution budgétaire à la fois respectueuse des dispositions pertinentes des lois et règlements en vigueur et en phase avec vos hautes orientations. Ces nouvelles dispositions apportent des évolutions notables. A savoir : rendre aux ordonnateurs principaux du budget de l’Etat (les membres du gouvernement), la plénitude des compétences qui leur sont reconnues par la LOLFEB ; responsabiliser les ordonnateurs principaux en ce qui concerne le contrôle interne et le contrôle hiérarchique qu’ils ont à exercer vis-à-vis de leurs ordonnateurs délégués », a indiqué le ministre d’Etat en charge du Budget à l’endroit des DCAF.