DIG/ Elle se serait bien passée de cette mauvaise publicité à la fin d’un dialogue politique plus que poussif mais qui, dit-on, aura l’intérêt de redistribuer les cartes sur l’échiquier politique.
Parachutée par ses mentors malgré une forte contestation dans sa famille politique, Estelle Ondo se trouve, aujourd’hui, au centre d’un procès d’intention pour avoir fâché l’ami chinois, l’actuel plus grand partenaire économique du pays. Et cela pourrait lui coûter cher, murmurent les mauvaises langues.
Consciente des retombées négatives des accusations portées sur les dirigeants des compagnies d’exploitants asiatiques, notamment chinoises, le ministre de l’Economie forestière s’est empressé à rassurer les responsables du Syndicat des industrielles asiatiques (Siag) du Gabon et tous les autres exploitants, à la faveur d’un point de presse tenu le 24 mai 2017.
« Le ministère de l’Economie forestière porte à l’attention de la communauté nationale que les missions de contrôle même inopinées n’ont pas pour cible une communauté d’hommes d’affaires quels que soit l’origine des capitaux investis au Gabon », a précisé Estelle Ondo.
« Le syndicat des industrielles asiatiques du Gabon qui regroupe les patrons d’origine asiatique est un partenaire social dont les intérêts bien compris de leurs membres n’est nullement en conflit avec l’impératif de gestion durable des ressources naturelles », a-t-elle insisté.
La communauté des exploitants asiatiques, particulièrement les dirigeants des compagnies chinoises, sont très souvent indexés à tort ou à raison par les journaux proches de l’opposition, à chaque nouvelle révélation d’arrestations des exploitants illégaux des ressources forestières gabonaises.
Ce qui n’est pas, dit-on, du goût de Pékin que n’hésite pas, à chaque main tendue du gouvernement, à sortir son chéquier providentiel.
Dorian Bissielou Mbouala