DIG/ Malgré sa décision surprenante de revoir à la baisse les prix de ses prestations d’acconage et de relevage, le groupe français Bolloré ne digère toujours pas la construction du nouveau port à Cargo d’Owendo par le groupe Olam, mettant fin brutalement à son monopole sur le secteur. Ce qui se justifie par sa plainte déposée en avril dernier auprès d’une Cour d’Arbitrage à Paris.
Pour tenter de régler ce conflit d’intérêt, le géant français de la logistique a décidé de poursuivre l’Etat gabonais auprès du Centre internationale du règlement des différents relatifs aux investissements (une Cour d’arbitrage de Paris), pour non respect de la convention de concession signée en 2007 avec l’Office des ports et rades du Gabon (Oprag).
En fait, la signature de la convention de concession conclue en mai 2007 avec l’Office des ports et rades du Gabon conférait, d’une part, au groupe Bolloré l’exclusivité (via la STCG) de la construction, l’aménagement, la gestion et l’exploitation d’un nouveau terminal à conteneurs au port d’Owendo pendant une période de 20 ans. Et d’autre part, elle prévoyait aussi la réalisation des investissements et des infrastructures portuaires de qualité et la pratique des prix compétitifs.
Pour Bolloré, en favorisant la mise en service du nouveau port Cargo d’Owendo en mai dernier, soit 10 ans avant la fin du premier contrat, le gouvernement gabonais n’aurait pas respecté ses engagements établis dans le premier contrat de concession de mai 2007. Mais de son côté, les autorités gabonaises reprochent, de même, à l’opérateur économique français de n’avoir pas réalisé les investissements prévus dans cet accord.
Elle l’accusent, aussi, d’avoir pratiqué une politique de prix très élevés qui s’est répercutée sur le prix des produits importés. Affaire à suivre…
D.B.M