Fermeture de l’Onala, de l’Oriam et de l’Accopa : Les explications d’Yves-Fernand Mamfoumbi

DIG/ Le ministre de l’Agriculture et de l’Elevage chargé du programme Graine a justifié au cours d’un échange le 23 mai à son cabinet avec la presse, les raisons de la décision prise lors du Conseil des ministres du 19 mai 2017 de supprimer l’Office national des laboratoires agricoles (Onala), l’Office des recherches d’introduction, d’adaptation et de multiplication du matériel végétal (Oriam) et l’Agence de collecte et de commercialisation des produits agricoles (Accopa).

Selon Yves-Fernand Mamfoumbi, ces trois agences, en plus d’être financièrement à l’agonie avec des arriérés de solde se chiffrant à plusieurs millions de francs, ne répondaient plus aux missions du département. Pire, elles agissaient inutilement en doublons d’autres structures déjà existantes et davantage plus efficaces.

« Je dois garantir la sécurité alimentaire des Gabonais dans l’élan de réforme et donner plus de sens à l’autorité sanitaire qui s’occupe de la santé alimentaire. Pour ce faire, j’ai pensé que l’Onala qui n’est qu’un laboratoire, peut-être absorbé par l’Agasa (Agence gabonaise de sécurité alimentaire) au lieu d’être une agence à part entière. L’Onala est situé à Rio et ne possède même pas d’équipements. C’est la même chose pour l’Oriam qui sera un département de l’Adag (Ndlr : Agence de développement agricole du Gabon en voie de création) parce qu’on ne peut pas faire une agriculture sans semence », a indiqué le ministre de l’agriculture. Avant de poursuivre :

«  Le gouvernement vient de se lancer dans un vaste programme qui donne déjà ses fruits : c’est le programme Graine. Mais ce programme n’est que la résultante d’un partenariat entre Olam et l’Etat gabonais qui a vu la création de la Sotrader. La Sodrader dans son plan de développement intègre bien la commercialisation des produits Graine. Donc là, les missions de l’Accopa devenaient redondantes. Comment le même Etat va avoir deux instruments ? Le premier instrument comme l’Accopa ne dispose pas de sources de financement et d’autonomie. L’Accopa va être purement et simplement supprimée parce que la Sotrader fait la même chose ».

Par ailleurs le ministre a assuré que les 90 agents en fonction au sein de ses trois agences vont être tout simplement redéployés au ministère de l’Agriculture.

 

 

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La Redaction

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