DIG/ La 7e conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (Ticad VII) s’est achevée, le 30 août 2019, à Yokohama au Japon.
Organisée en partenariat avec l’ONU, la Banque mondiale, le Pnud et l’Union africaine, et placée sur le thème principal : « Faire progresser le développement de l’Afrique en recourant aux peuples, à la technologie et à l’innovation », cette édition a drainé plus de 5000 participants dont une vingtaine de chefs d’Etat, des représentants de gouvernement, du secteur privé et de la société civile.
Au terme de 3 jours de travaux (28-30 août), plusieurs accords bilatéraux de libre-échange ont été conclus entre Tokyo et différents gouvernements africains. Mais également entre les entreprises du secteur privé.
Les débats approfondis entre les participants – pays africains, Japon, institutions internationales, pays partenaires, société civile, etc. aux positions très diverses concernant la nouvelle vision de l’avenir de l’Afrique- ont abouti à la « Déclaration de Yokohama 2019 » et au « Plan d’actions Yokohama 2019 », qui constitue désormais la nouvelle feuille de route pour la poursuite de ce partenariat.
Le premier ministre nippon, Shinzo Abe, a réaffirmé l’engagement fort du Japon d’accroître davantage ses investissements et ses programmes de formation sur le continent africain en donnant un nouvel élan à cette plate-forme de coopération économique.
« En Afrique, où la population des jeunes est en augmentation rapide, de nouvelles opportunités d’affaires apparaissent chaque jour grâce à l’innovation. Lors du sommet du G20 d’Osaka, que j’ai eu l’honneur d’organiser, ainsi que lors du sommet du G7 de Biarritz, auquel j’ai participé juste avant cette TICAD 7, l’Afrique a constitué un thème important. S’inscrivant dans ce sillage, la TICAD 7 a elle aussi permis de dégager des orientations solides pour devenir un partenaire d’Afrique qui connaît un développement dynamique », a indiqué le premier ministre japonais.
Projets porteurs* Pour Shinzo Abe, les résultats obtenus depuis le lancement de la Ticad en 1993 sont très encourageants. Notamment ces 3 dernières années (2016-2018) qui ont vu le volume d’investissements du Japon en Afrique atteindre les 20 milliards de dollars, soit 12 000 milliards de francs répartis, notamment, dans le financement d’importants projets tels que la Coalition for African rice development (Card) qui a favorisé le doublement de la production de riz dans 32 pays africain (2008-2018) ; le réseau des câbles de l’atlantique sud (Sacs) en voie d’achèvement et qui va relier directement l’Angola au Brésil sur une distance de près de 6200 kilomètres ; l’Initiative for food and nutrition security in Africa (IFNA) destinée à favoriser les bonnes pratiques en matière agricole ( 2016-2025) ou encore l’African Business education (ABE) qui a permis de former, entre 2014 et 2017, près de 1200 étudiants africains dans des secteurs de pointe.
Il est donc nécessaire de donner un autre coup d’accélérateur à ce partenariat.
« La TICAD est renée en tant que « Nouvelle TICAD », pour ce que j’appelle le « deux E deux I » (EEII). Ce partenariat pousse vers le haut ces deux « E » et ces deux « I » que sont les Entrepreneuriat (entrepreneurship) et Entreprise ainsi que les Investissement et Innovation. Les entreprises japonaises marchent avec les pays partenaires et les communautés locales tout en développant ressources humaines et transférant la technologie.. Le gouvernement japonais, de son côté, ne ménagera pas non plus ses efforts pour aider les entreprises privées à développer de nouvelles activités en Afrique. Je me réjouis à l’avance de voir les résultats fructeux du partenariat entre le Japon et l’Afrique, sous des formes très diverses, dans l’avenir de cette Afrique qui connaît un grand essor », a souligné Shinzo Abe.