Fin de l’appui budgétaire du FMI : Où l’Etat va t-il trouver de nouveaux financements ?

DIG/ A quelques mois de la fin de l’appui budgétaire accordé par les bailleurs de fonds au Gabon au titre de l’accord du mécanisme élargi de crédit (MEDC), où le gouvernement va-t-il trouver les financements nécessaires pour poursuivre son plan de relance économique ?

Evalué entre 25 et 30 % du budget national, le soutien financier du pool (FMI-Banque mondiale-AFD-BAD) va créer un gap de plusieurs milliards de francs dans les caisses de l’Etat. Surtout que le taux de croissance actuel, encore trop faible, ne permettra pas un redécollage immédiat de l’économie nationale.

L’Etat  va-t-il encore recourir à de nouveaux emprunts massifs à même de déséquilibrer sa trésorerie et à fragiliser les générations futures ? Ou a-t-il pensé à une vérifiable alternative de mobilisations de nouveaux financements ?

Les plus hautes autorités de l’Etat ont certainement anticipé cette situation urgente à venir en créant, à l’instar de beaucoup de pays africains, un département ministériel entièrement consacré à la captation des investissements directs étrangers.

La création du ministère de la Promotion des investissements, des Partenariats publics-privés, chargé de l’amélioration de l’environnement des affaires s’avère comme être la réponse de l’exécutif à cette problématique.

Car, loin d’être comme certains l’ont vite pensé « une coquille vide », ce département est l’un des plus stratégiques du gouvernement Julien Nkoghé Békalé. Et le choix porté sur l’ancien ministre d’Etat au Budget et aux Comptes publics, Jean-Fidèle Otandault, pour ses états de service relève de l’urgence d’avoir une certaine crédibilité et un visage de poids pour convaincre les investisseurs étrangers à injecter leurs financements dans des projets d’infrastructures et de développement au Gabon.

«Beaucoup de pays africains dépourvus de matières premières ont compris que les partenariats publics-privé sont devenus le moyen idéal de financer leurs projets d’infrastructures et au-delà de soutenir la croissance en attirant les investissements directs étrangers. C’est le cas notamment des pays comme le Rwanda qui connait un boom économique sans précédent. Ou encore le Ghana, le Sénégal, la Côte d’Ivoire et bien d’autres… Certains de ces pays ont érigé des départements ministériels exclusivement dédiés à la promotion des investissements et aux partenariats publics-privé. L’objectif est clair : financer le développement sans recourir systématique à l’emprunt qui devient toxique pour les économies des pays africains. Le Gabon ne pouvait donc se mettre en marge de cette nouvelle donne », analyse un haut cadre du ministère de l’Economie.

Challenge* L’agence nationale de promotion des investissements du Gabon (Anpi-Gabon) et le Haut conseil de l’investissement vont être les organes d’appui de ce nouveau département ministériel.

Le premier titulaire à ce poste, Jean-Fidèle Otandault, mesure déjà toute l’importance du nouveau challenge qui lui a été confié par le Chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba.

« Nous avons mis en place un plan de relance économique. Mais, malgré tous nos efforts, ce plan de relance n’a pas apporté tous les résultats escomptés. Nous avons pensé que durant des années, on pouvait financer notre développement uniquement par les recettes budgétaires. Nous avons sollicité également des appuis. Mais force est de constater que le taux de croissance que nous avons escompté au début de ce plan de relance, à savoir  5% , n’est pas atteint. Il nous appartient aujourd’hui de réorienter notre politique économique. Et c’est à juste titre que le Chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba et le Premier ministre, Julien Nkoghe Bekale ont voulu redonner un souffle nouveau aux partenariats publics-privés. Donc c’est un défi. D’autres pays se sont développés grâce aux partenariats publics-privé, grâce aux investissements directs étrangers. Donc, il nous faut plus que  jamais, donner plus de visibilité aux investisseurs étrangers pour qu’ils aient envie de venir investir au Gabon. Et c’est mon challenge », a indiqué Jean-Fidèle Otandault.

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La Redaction

1 Comment

  1. abbas nziengui mabika Reply

    La Confédération Gabonaise des Syndicats des Commerçants pense que pourquoi nous attirons les investisseurs, l’Etat doit doit d’abord assainir l’environnement des affaires . Simplification des procédures administratives, fiscales, mise oeuvre du tribunal du commerce, suppression de la parafiscalité, restructuration du bureau des conseils municipaux effectivité de la décentralisation. objectif créer un climat de confiance et de sécurité pour les investisseurs. ADJ OMAR BONGO ONDIMBA disait je cite : « Faites moi de la bonne économie, je vous ferais de la bonne politique » que chaque acteur de la chaîne fasse son travail. Ainsi nous mettrons au service des populations.

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